
La surprime d’assurance catastrophes naturelles passe de 12% à 20%

La hausse était attendue. Elle avait même été appelée des vœux des principaux intéressés, la Caisse centrale de réassurance (CCR) en tête. La voilà désormais fixée par un arrêté ministériel et publiée au Journal officiel. Afin de préserver le régime cat nat déficitaire depuis 2015, Bercy a décidé d’augmenter la contribution des ménages et des entreprises au financement de ce régime public-privé si particulier.
Le taux de surprime appliqué aux contrats d’assurance dommages habitations et biens professionnels passera ainsi de 12% à 20% et celui des contrats d’assurance automobile de 6% à 9% à compter du 1ᵉʳ janvier 2025.
Le choix de l’entre-deux
Le ministère de l’Economie a opté pour un entre-deux par rapport aux demandes de la CCR qui lors de la remise de son rapport annuel mi-décembre avait plaidé pour une augmentation de la surprime en deux temps, à 19% d’abord puis à 22% à terme. Plus modeste, France Assureurs avait de son côté recommandé une augmentation comprise entre 15% et 18%.
Malgré sa réticence à solliciter davantage les ménages alors qu’il a fait du pouvoir d’achat des Français son cheval de bataille, Bruno Le Maire a consenti à augmenter les assurances dommages. L’augmentation reste modeste pour les ménages comme pour les entreprises qui devront débourser moins de 20 euros de plus par an pour leur assurance habitation et biens professionnels.
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La CCR qui devra donc faire le dos rond encore une année entière, s’est toutefois réjouie de cette décision qui «va dans le bon sens pour pérenniser ce régime unique en Europe, basé sur un partenariat public-privé et un modèle de mutualisation et de solidarité».
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