
La Société Générale confirme ses prévisions malgré une baisse de revenus au printemps

La Société Générale a présenté jeudi des résultats trimestriels pénalisés par une baisse de revenus dans sa banque de détail en France et dans sa banque d’investissement. Le groupe a toutefois confirmé ses prévisions annuelles.
Le résultat net sous-jacent, qui exclut les éléments exceptionnels, a diminué de 22% au deuxième trimestre, à 1,16 milliard d’euros. Ce résultat intègre un coût du risque faible, de 12 points de base des encours.
Retour au profit
Le groupe a toutefois dégagé un bénéfice net de 900 millions d’euros sur la période, à comparer à une perte de 1,51 milliard d’euros un an plus tôt. La banque avait pâti en 2022 de sa sortie de Russie et de la cession de Rosbank à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a reculé de 8,9% en données publiées et de 5,4% en données sous-jacentes, à 6,29 milliards d’euros. Ce repli s’explique essentiellement par la baisse de la marge d’intérêt de la banque de détail en France et par un environnement moins porteur dans la banque d’investissement après des années particulièrement favorables, a indiqué SocGen.
Les analystes sondés par FactSet anticipaient en moyenne un résultat net de 722 millions d’euros et des revenus de 6,41 milliards d’euros pour le deuxième trimestre.
A lire aussi: Slawomir Krupa doit redorer le blason boursier de la Société Générale
La remontée des taux ne gonfle pas les revenus
Les revenus de la banque de détail en France ont baissé de près de 11% au cours du trimestre, sous l’effet d’une diminution de la marge nette d’intérêt et malgré une performance record de la banque privée. Le groupe a subi notamment la fin des financements à bas coûts de la Banque centrale européenne (TLTRO) et la remontée du taux du Livret A. Dans la division internationale, les revenus ont progressé de 6,3% en données publiées, mais seulement de 0,9% à changes et périmètre constants. Dans les métiers spécialisés, ALD affiche une croissance de 19% après l’intégration de la société LeasePlan.
Troisième pilier du groupe, la banque de financement et d’investissement a essuyé une baisse de 7,3% de ses revenus au deuxième trimestre. Les revenus des activités de marché se sont repliés de 13% par rapport à un bon deuxième trimestre 2022. Ceux des activités de financement et de conseil ont en revanche progressé de 4% sur la période.
Pour l’ensemble de l’année, Société Générale a confirmé tabler sur un coefficient d’exploitation compris entre 66% et 68%, sur un coût du risque inférieur à 30 points de base et sur une marge nette d’intérêt en baisse de 15% à 20% dans la banque de détail en France. Sur l’ensemble du premier semestre, la marge nette d’intérêt du groupe a diminué de 17,9%.
Les investisseurs réservent un bon accueil à ces comptes trimestriels. En milieu de matinée, l’action s’adjuge 1,4 % à 24,32 euros. De quoi figurer parmi les meilleures performances du CAC 40, lui-même en repli de 1,25% au même moment.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions