
La Société Générale avertit sur ses revenus de fin d’année

Alors qu’elle doit publier ses résultats annuels le 7 février, la Société Générale a prévenu jeudi matin que sa performance au quatrième trimestre 2018 avait été affectée par « un environnement difficile sur les marchés de capitaux mondiaux ». Ceci « devrait entraîner une baisse des revenus des activités de marchés et services aux investisseurs d’environ 20% au quatrième trimestre 2018 par rapport au quatrième trimestre 2017 et d’environ 10% en 2018 par rapport à 2017, ainsi qu’une hausse significative des encours pondérés au titre des risques de marché », a expliqué la banque dans un communiqué.
Après quelques minutes de cotation, le cours de l’action Société Générale baissait de 4% à 29 euros.
Charges sur les cessions de filiales
« Toutes les activités de la banque de détail et services financiers internationaux ainsi que celles de financement et conseil devraient afficher des performances solides » au quatrième trimestre, tandis que la performance de la banque de détail en France devrait être « en ligne avec les anticipations communiquées par le groupe », a ajouté la Société Générale.
La banque a également indiqué que l’application de la norme comptable IFRS 5 relative aux cessions en cours de finalisation, dont celles de Société Générale Serbie et de la participation du groupe dans La Banque Postale Financement, entraînerait une charge exceptionnelle de 240 millions d’euros dans son activité dite hors pôles. Cette division comprend la gestion immobilière du siège social du groupe, son portefeuille de participations, les fonctions de centrale financière, certains coûts relatifs aux projets transversaux et certains coûts engagés et non refacturés aux métiers.
La banque s’attend à un coût du risque entre 20 et 25 points de base en 2018, conformément à la cible communiquée précédemment. En novembre dernier, la Société Générale avait publié un coût du risque de 18 points de base sur les neufs premiers mois de l’année.
Dividende stable
En outre, le conseil d’administration va proposer au titre de 2018, un dividende stable par rapport à 2017, à 2,20 euros par action. Ce dividende pourra être payé en actions, a précisé le groupe.
En prenant en compte les transactions signées et le dividende proposé au titre de 2018, « le ratio CET1 du groupe sur une base pro forma est attendu entre 11,4% et 11,6% au quatrième trimestre 2018, en ligne avec l’objectif d’un ratio de CET1 de 12% en 2020 », a ajouté la Société Générale. Cette base tient compte des transactions signées (cessions et acquisitions), qui « devraient générer environ +26 points de base de CET1, et en prenant comme hypothèse que 50% du dividende est payé en actions (environ +24 points de base de CET1) », a détaillé le groupe.
Plus d'articles du même thème
-
Céline Choulet (BNP Paribas) : «La Fed n’a pas forcément la bonne vision d’ensemble sur les marchés monétaires»
Cette économiste spécialiste du secteur bancaire chez BNP Paribas a produit la semaine dernière une note très complète sur la deuxième opération de réduction du bilan de la Fed (QT) et tous les facteurs à prendre en compte pour avoir une vue globale des risques. -
Alex Dalley (Cboe Europe) : «Il faut rendre les marchés d'actions européens plus attractifs et efficients»
Le nouveau directeur des actions européennes de Cboe Europe expose les ambitions de cette «success story» créée en 2011 à partir de la fusion de deux des principales plateformes de négociation alternatives paneuropéennes. -
Les revenus de trading de Citadel battent des records
La société, qui s’est imposée parmi les grands teneurs de marchés aux Etats-Unis, a généré 9,7 milliards de dollars en 2024 sur le trading. C’est autant que certaines grandes banques internationales.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions