
La Maif estime avoir les moyens d’assurer son indépendance
Arrivée dans la dernière ligne droite de son plan stratégique 2008-2014, la Maif aborde une nouvelle phase de son développement, farouchement attachée à son indépendance. L’assemblée générale extraordinaire de la mutuelle niortaise a approuvé la semaine dernière le retrait de Sferen, la Société de groupe d’assurance mutuelle (Sgam) lancée en 2009 avec la Macif et la Matmut.
La mise en place de la directive Solvabilité 2 va conduire le régulateur à considérer les Sgam comme des groupes intégrés. Une évolution en rupture avec la logique fédérale du projet initial, estime-t-on au sein de la Maif. Ce retrait ne signifie pas pour autant la disparition des partenariats déjà mis en place, notamment avec le réseau de réparateurs automobiles (Sferen Réparation).
«Nous restons partenaires [avec la Macif et la Matmut] même si nous avons décidé de quitter la Sgam dans l’évolution qui est la sienne», souligne Dominique Mahé, nouveau PDG de la Maif. «Nous ne serons pas le Robinson Crusoé de l’assurance», s’amuse celui qui est administrateur de la mutuelle depuis 1997. La Maif peut en outre compter sur son partenariat avec la MGEN qui se traduit par de la distribution croisée.
«La volonté stratégique de la Maif, c’est l’indépendance car nous avons les moyens économiques de le faire et un modèle différenciant», ajoute Dominique Mahé. L’an dernier, le chiffre d’affaires a progressé de 4% pour atteindre 3,16 milliards d’euros. Une dynamique positive qui s’est renforcée sur les cinq premiers mois de l’exercice 2014. «Nous ressentons les premiers effets de la réorganisation du réseau ainsi que l’impact tarifaire, avec un gel des tarifs dans l’assurance automobile», explique Pascal Demurger, directeur général de la société. Sur l’ensemble de l’exercice écoulé, la mutuelle est parvenue à attirer 18.500 nouveaux sociétaires en solde net.
La rentabilité technique a également été au rendez-vous. Avec une charge des sinistres en baisse et une maîtrise globale des coûts de gestion, le ratio combiné a chuté de 5,5 points de pourcentage d’un exercice à l’autre pour s’établir à 95,2%. Sur le plan de la solvabilité, la marge ajustée (hors plus-values latentes) ressort à 246%, contre 233% en 2012. Ce qui «nous donne les moyens de notre indépendance», affirme Pascal Demurger.
Plus d'articles du même thème
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions