
La Fed plafonne les dividendes des banques américaines

Les conséquences de la pandémie imposent la prudence. La Réserve fédérale (Fed) estime, à l’issue de ses tests de résistance dont les résultats ont été publiés jeudi soir, que les 34 plus grandes banques américaines sont probablement bien armées pour survivre à la crise du coronavirus, mais elle avertit qu’un ralentissement économique prolongé pourrait leur faire subir des centaines de milliards de dollars de pertes sur les prêts douteux.
Dans le pire des scénarios retenus, celui d’un chômage qui resterait élevé sans rebond de l'économie avant quelques trimestres, elles pourraient accuser jusqu'à 700 milliards de dollars, calcule la banque centrale.
Résultat, la Fed a ordonné aux banques de plafonner leurs paiements de dividendes afin de préserver leurs capitaux. Les banques, qui pourront annoncer leurs plans de dividendes pour le prochain trimestre dès lundi, ne pourront pas verser des dividendes supérieurs à la moyenne de leurs bénéfices des quatre derniers trimestres.
Pas de rachats d’actions
Ces établissements ne pourront pas non plus racheter d’actions pour le troisième trimestre.
Face à l’impact de la pandémie de coronavirus, la plupart des grandes banques avaient déjà cessé leurs rachats au cours du deuxième trimestre sans toucher à leur dividende. Ces rachats de titres constituent la majeure partie de ce que les banques distribuent à leurs actionnaires.
Randal Quarles, le vice-président de la Fed en charge de la supervision bancaire, a également prévenu que la banque centrale pourrait prendre des mesures supplémentaires pour limiter les rachats ou les dividendes « si les circonstances le justifient ».
Les tests de résistance avaient été étendus cette année pour étudier l’impact des ravages économiques provoqués par la pandémie de coronavirus. Mais la banque centrale n’a pas publié de résultats séparés pour chacun des établissements, comme elle le faisait les années précédentes.
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