
La BFI de Natixis fait carton plein

Natixis peut aborder le successeur de son plan stratégique New Frontier avec sérénité. Lors de la présentation de sa future feuille de route à l’automne prochain, la banque de gros du groupe BPCE sera en effet auréolée d’un très bon premier semestre, marqué par une hausse de 32% de son profit, à 738 millions d’euros. Symbole de la réussite du plan, le rendement des fonds propres (RoE) de l’activité BFI a bondi au deuxième trimestre de 17,6%, soit une hausse de 380 points de base sur un an.
«Nous avons enregistré un RoE particulièrement élevé sur le premier semestre et nous sommes confiants dans le fait que nous ferons mieux que l’objectif de 12% du plan New Frontier», a souligné Laurent Mignon, le directeur général de Natixis. Alors que les grandes BFI historiques peinent à accroître leur rentabilité, Natixis a coché toutes les cases de son plan stratégique, avec des actifs pondérés du risque en baisse de 5% par rapport à la mi-2014 et un ratio d’exploitation ramené sous les 55%.
Au deuxième trimestre, les activités de marché ont notamment signé une hausse de 13% de leurs revenus dans l’obligataire, à contre-courant des publications des banques américaines et européennes, tandis que le PNB sur les dérivés actions a grimpé de 34%. Ces résultats illustrent un positionnement privilégiant les solutions clé en main aux activités de flux, ainsi que l’internationalisation. Au premier semestre, la contribution des plates-formes internationales aux revenus a augmenté de 52% à 57%.
Au sein du pôle Epargne, qui regroupe les métiers d’assurance, de gestion d’actifs et de banque privée, Natixis a enregistré une hausse de 20% de ses revenus au deuxième trimestre, à 303 millions d’euros. Dans la gestion d’actifs, l’amélioration de la collecte s’est notamment confirmée avec des flux entrants de 14 milliards d’euros, qui portent la collecte totale depuis le lancement de New Frontier à 63 milliards, à quelques longueurs de l’objectif de 75 milliards. Le chiffre d’affaires de l’assurance-vie a lui plus que doublé sur un an au premier semestre, conséquence de l’arrêt du partenariat avec CNP Assurances.
Le troisième moteur de Natixis, les services financiers spécialisés (crédits conso, cautions et garanties, crédit-bail), a enregistré une croissance plus limitée de 2% au deuxième trimestre, liée «à la forte pression sur les métiers retail», a souligné Laurent Mignon. Après avoir atteint l’an dernier son RoE cible de 16%, ce dernier a vu sa rentabilité baisser à 15,5% au deuxième trimestre.
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