
La banque suisse J. Safra Sarasin prend le contrôle de Saxo Bank

Quand la banque privée se rapproche d’une plateforme de trading. Lundi matin, le groupe suisse J. Safra Sarasin a annoncé l’acquisition de près de 70% du danois Saxo Bank. La société basée à Bâle reprend les 49,9% détenus par le chinois Geely et les 19,8% du finlandais Mandatum Group pour 1,1 milliard d’euros, a indiqué ce dernier, valorisant l’ensemble de Saxo Bank environ 1,6 milliard d’euros.
Le fondateur et directeur général de la banque, Kim Fournais, conservera 28% du capital et les rênes de l’entité. Après avoir mis fin aux discussions avec le spac Disruptive Capital, Kim Fournais avait fait part en 2023 de son souhait d’introduire en Bourse Saxo Bank. Une option qui a visiblement été enterrée.
Actifs complémentaires
Saxo Bank, qui dispose d’une licence bancaire au Danemark, se présente comme une «fintech internationale» offrant «un large accès aux marchés de capitaux mondiaux à travers diverses classes d’actifs sur ses plateformes de premier plan dans l’industrie». Fondée en 1992, la société indique que sa technologie d’open banking (BaaS) «alimente plus de 150 partenaires institutionnels financiers» et revendique «plus de 2.300 professionnels dans des centres financiers à travers le monde, notamment à Londres, Singapour, Amsterdam, Zurich, Dubaï et Tokyo».
«Cette acquisition s’inscrit dans l’engagement du groupe J. Safra Sarasin à renforcer sa plateforme de création de valeur à long terme pour ses clients. L’expertise éprouvée de Saxo Bank dans les investissements numériques et les plateformes de trading complète parfaitement l’héritage de J. Safra Sarasin en matière de solutions sur mesure de gestion de patrimoine et d’actifs», a de son côté estimé la banque suisse.
Saxo Bank revendique 118 milliards de dollars (109 milliards d’euros) d’actifs clients contre 247 milliards de dollars pour J. Safra Sarasin. En 2024, le groupe danois a généré 700 millions de dollars de revenus (4,67 milliards de couronnes danoises) pour un profit net de 151 millions de dollars. J. Safra Sarasin estime la valeur actionnariale de ses fonds propres à 5,8 milliards de francs suisses (6,1 milliards d’euros). En 2023, la banque a réalisé un profit de 470 millions de francs suisses.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions