ING va racheter pour 2,5 milliards d’euros d’actions après la flambée de ses profits
Le résultat net de la banque a plus que doublé au troisième trimestre et frôle les 2 milliards d’euros. C’est plus qu’attendu par les analystes mais le titre recule en Bourse.
ING Groep, la plus grande banque néerlandaise, a annoncé jeudi son deuxième programme de rachat d’actions de l’année, d’un montant maximum de 2,5 milliards d’euros (2,65 milliards de dollars), après que son bénéfice net a plus que doublé au troisième trimestre.
La banque, qui sert environ 37 millions de clients, d’entreprises et d’institutions financières dans plus de 40 pays, a souligné qu’elle restait vigilante face au ralentissement de la croissance économique mondiale.
Le profit net de la banque a augmenté de 103% pour atteindre 1,98 milliard d’euros entre juillet et septembre, dépassant le consensus de 1,83 milliard d’euros établi par la société. «ING a publié de bons chiffres, supérieurs aux attentes grâce notamment à la branche «autres revenus» et aux pertes sur prêts (...) et, surtout, le programme de rachat d’actions, représentant 6% de la capitalisation boursière, est au-dessus des prévisions», apprécient les analystes de Deutsche Bank.
La marge d’intérêt d’ING pour la période a atteint 1,57%, en hausse par rapport à 1,28% l’année précédente. Les provisions pour créances douteuses se sont élevées à 183 millions d’euros, soit moins que les 322 millions d’euros prévus par le consensus établi par la société. Les dépenses d’exploitation ont été maîtrisées et le coût du risque a été faible, a ajouté la banque.
Malgré ces chiffres encourageants, l’action ING reculait de plus de 3% à la Bourse d’Amsterdam jeudi en milieu de matinée, après avoir débuté la séance dans le vert.
Le secteur bancaire a été l’un des principaux bénéficiaires de la hausse des taux d’intérêt au cours des deux dernières années afin de juguler l’inflation, mais les banques centrales semblent être arrivées à la fin de ce cycle de resserrement monétaire.
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Fin de cycle
«Le cycle des récentes hausses de taux des banques centrales, qui a favorisé le redressement de notre rentabilité après une longue période de taux négatifs, semble avoir marqué une pause. Nous sommes conscients des discussions publiques sur les taux d'épargne et, en fonction de l'évolution du paysage concurrentiel, nos marges de responsabilité pourraient se réduire quelque peu par rapport aux niveaux actuels», a déclaré Steven van Rijswijk, PDG, dans un communiqué.
La plus grande banque des Pays-Bas avait lancé au début de l’année un programme de rachat d’actions d’une valeur maximale de 1,5 milliard d’euros. D’autres banques européennes telles que HSBC, UniCredit, BBVA ou Deutsche Bank ont récemment annoncé des programmes de rachat d’actions ou l’intention d’en lancer prochainement.
(Avec Reuters)
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