
Hausses de salaires : les syndicats de Covéa appellent à la grève

La rentrée de janvier 2023 s’annonce agitée chez Covéa. Après trois premières réunions infructueuses, la quatrième réunion sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour 2023 sur les salaires et le temps de travail, qui s’est tenue jeudi après-midi à Paris, n’a pas permis à la direction du groupe et aux syndicats de se mettre d’accord. En conséquence, la CFDT, la CGT, l’Unsa, la CFE-CGC et la CFTC, réunies en intersyndicale, devraient lancer, vendredi, un appel à la grève. La pétition qu’elles ont lancée pour réclamer un geste plus important de la direction a recueilli près de 8.500 signatures en deux semaines sur les 21.000 salariés que compte le groupe en France.
«Nous avons, certes, obtenu des avancées assez significatives sur nos demandes. Mais le seuil proposé par la direction concernant les augmentations collectives, l’immobilité sur le télétravail, et surtout l’absence de possibilité de continuer les négociations ne nous convient pas. Nous allons lancer un appel à la grève en janvier», confirme Eric Garreau, délégué syndical central CFDT.
Dans sa dernière offre, la direction propose des augmentations générales de 4% pour les salariés avec un salaire annuel brut inférieur à 40.000 euros, 2,5% de 40.000 euros à 55.000 euros puis 2,1%, avec une enveloppe d’augmentations individuelles de 1% pour tous et une prime de partage de la valeur (PPV) de 1.000 euros versée en février 2023. L’intersyndicale militait, de son côté, pour des augmentations générales de 4% pour tous, avec un plancher de 1.450 euros pour les plus bas salaires, et une enveloppe d’augmentations individuelles de 1%.
La direction devrait mettre dès demain l’accord à signature des organisations syndicales. Sauf surprise, c’est donc vers un PV de désaccord que les NAO pour 2023 du groupe mutualiste s’orientent, après avoir connu le même sort pour 2022. La direction a défendu devant les syndicats que les propositions représentent des taux supérieurs à plus de 7% pour plus de 12.000 collaborateurs et 9,4% pour les plus bas salaires. Après un bilan des NAO 2022 début novembre et une première réunion le 1er décembre, la direction avait proposé des augmentations générales comprises entre 1,5% et 2,7%, accompagnées, notamment, d’une prime de partage de la valeur (PPV) de 550 à 1.000 euros.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions