Les assureurs livrent de premières estimations du coût de la tempête Aline

Trois ans après le passage d’Alex, les Alpes-Maritimes ont été touchées par un nouvel épisode de vents violents et de pluies intenses. Un sinistre a priori de moindre ampleur pour le marché de l’assurance.
nuages tempête brouillard brume temps incertain météo grisaille
La récurrence des phénomènes climatiques, comme les tempêtes, augmente la charge des sinistres pour les assureurs  -  Photo Tobias Hämmer/Pixabay

Les Alpes-Maritimes, un cas d'école. Alors que le gouvernement et les assureurs planchent sur l’assurabilité des risques climatiques, les vallées de la Roya, la Tinée et la Vésubie, dans l’arrière-pays niçois, ont été touchées les 18 et 19 octobre par un nouvel épisode de vents violents et de pluies torrentielles, trois ans seulement après la tempête Alex.

Cette dernière, qui avait privé des centaines de foyers d'électricité et d’eau courante et coûté la vie à une vingtaine d’habitants, avait causé des pertes assurées de 217 millions d’euros pour le marché de l’assurance, pour un total de 13.690 sinistres. A en juger par les premières déclarations de sinistres, la tempête Aline sera un événement de moindre ampleur, bien que les dommages, localement, soient importants.

A lire aussi: Le programme de notre évènement du 9 novembre dédié aux assureurs

5 à 7 millions d’euros attendus pour le Crédit Agricole

Pour le Crédit Agricole, «l’évènement a eu une ampleur moindre que redoutée avec 2.500 sinistres ouverts et une projection finale inférieure à 3.000 sinistres».

Les coûts estimés par Pacifica, la filiale d’assurance dommages de Crédit Agricole Assurances, seraient compris entre 5 et 7 millions d’euros.

Une facture de 425.000 euros pour Groupama

Le mutualiste Groupama, quatrième assureur habitation et automobile, s’est livré à de premières estimations. Au 26 octobre, il a recensé 250 dossiers de sinistres ouverts pour un coût brut - hors réassurance - estimé à 425.000 euros. Ces estimations, une semaine après le passage de la tempête, sont bien sûr encore susceptibles d'évoluer. A titre de comparaison, la tempête Alex en 2020 avait coûté près de 19 millions d’euros à Groupama.

Les dommages sont, pour la moitié, causés par les effets du vent, avec, pour les habitations, des toitures endommagées et, en automobile, des bris de vitres ou des carrosseries affectées par les projections de branches ou d’objets. Un tiers des dommages déclarés auprès de Groupama sont des dégâts des eaux causés notamment par les infiltrations.

L’assureur, très actif dans la prévention des risques au travers de son partenariat avec Predict services, une filiale de Météo France, a envoyé 136.000 messages d’alerte à ses clients, particuliers, professionnels et collectivités locales, en amont de l'événement. Ces consignes données aux assurés permettent de limiter l’ampleur des dommages. Toujours dans le cadre de ce partenariat, près de 8.000 communes ont été placées en vigilance par Predict.

A lire aussi: Sécheresse : les propositions du réassureur public pour sauver le régime de catastrophes naturelles

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...