
Goldman Sachs choisit Paris pour couvrir les institutions financières

Le Brexit continue à profiter à la place financière parisienne. Deux ans après l’ouverture de ses nouveaux bureaux, avenue Marceau à Paris, Goldman Sachs renforce ses équipes en banque d’investissement.
La banque américaine a confirmé à L’Agefi des informations de Bloomberg et du Financial Times selon lesquelles le responsable des activités dédiées aux institutions financières (Financial Institutions Group, FIG) pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, Dirk Lievens, avait déménagé le mois dernier de Londres vers la capitale française.
Après des débuts chez McKinsey à Bruxelles et Paris, Dirk Lievens a rejoint Goldman Sachs en 1999 où il a effectué l’essentiel de sa carrière dans la branche FIG. «Mon déménagement ici indique que c’est important. Nous allons doubler la taille de l’équipe et construire à partir de ça», a-t-il indiqué à Bloomberg dans un entretien réalisé à Paris. Goldman Sachs compte ainsi dans un premier temps passer ses effectifs dédiés aux institutions financières de huit à seize personnes, a également précisé Dirk Lievens.
Plus de 400 salariés à Paris
La France compte plusieurs banques parmi les plus importantes d’Europe, de gros spécialistes de la gestion d’actifs, des groupes d’assurances comme Axa et d’importantes fintechs. Alors que Goldman Sachs a vu ses profits largement portés par sa banque d’investissement au premier trimestre, le groupe américain espère sans doute profiter d’un frémissement des opérations de fusions-acquisitions dans le secteur financier en France et en Europe.
A ce titre, la Société Générale est engagée dans une révision de son portefeuille et a récemment annoncé la vente de deux filiales au Maroc à Saham et la cession de ses activités de financement d’équipements à BPCE. De son côté, BNP Paribas a pris 9% de l’assureur belge Ageas.
Présent en France depuis 1987, Goldman Sachs compte plus de 400 salariés dans le pays. A l’occasion de l’ouverture de son siège français de 9.000 m2 au-dessus de la place de l’Etoile à Paris, le PDG de la banque, David Solomon, avait affiché sa «confiance dans le potentiel du marché français à long terme et la volonté [de son groupe] de demeurer un employeur de premier choix». Une perspective confirmée par ce nouveau mouvement en faveur de l’Hexagone.
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