
François Riahi assure la continuité chez Natixis

Succession éclair chez BPCE et Natixis. En moins de vingt-quatre heures, le groupe mutualiste et sa filiale ont changé en douceur de dirigeants, après l’annonce du départ de François Pérol vers Rothschild. A la nomination jeudi soir de Laurent Mignon, actuel directeur général de Natixis, à la présidence du directoire de la maison mère BPCE, a succédé celle de François Riahi aux manettes de la banque cotée, vendredi. Les deux hommes prendront leurs nouvelles fonctions respectives le 1er juin.
Autant dire que la continuité stratégique est assurée chez Natixis. A l’œuvre depuis 2009, le tandem Pérol/Mignon est crédité du redressement spectaculaire de l’établissement, désormais la mieux valorisée des banques françaises en Bourse, par contrecoup de BPCE. Mais le tandem Pérol/Riahi a fonctionné lui aussi dès le rapprochement des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne. L’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée avait appelé à ses côtés, dès mars 2009, cet énarque et inspecteur des finances, aujourd’hui âgé de 45 ans, qu’il avait vu officier en tant que conseiller technique de Nicolas Sarkozy.
Égamement coresponsable mondial de la banque de grande clientèle
Pendant trois ans, François Riahi a été directeur général adjoint de BPCE, en charge de la stratégie. Il a passé les cinq années suivantes chez Natixis, où il a notamment contribué à rebâtir la plate-forme Asie-Pacifique de la banque de grande clientèle à partir de Hong Kong. En février 2016, il a intégré le comité de direction générale en tant que coresponsable mondial de cette même banque de grande clientèle. Le départ de Marguerite Bérard-Andrieu pour BNP Paribas avait amené François Pérol à rappeler François Riahi chez BPCE, le 1er janvier dernier, comme membre du directoire, en charge des finances, de la stratégie et du secrétariat général. Un retour de courte durée, donc.
«François Riahi a été très actif dans l’élaboration du plan stratégique New Dimension», rappelait vendredi le communiqué de Natixis. Présenté en novembre 2017, ce plan entend porter le rendement des fonds propres tangibles entre 13% et 14,5% en 2020 et libérer 4 milliards d’euros de capital. «Je resterai pour ma part très attaché à accompagner le développement de Natixis», déclare Laurent Mignon dans le communiqué.
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