
« Dans les entreprises, on sent que le côté physique manque énormément »
A quelles contraintes les entreprises situées à La Défense sont-elles confrontées pour le retour de leurs salariés au bureau ?
L’un des principaux problèmes à La Défense est lié à la gestion des flux dans les transports, ainsi que dans les IGH (immeubles de grande hauteur), avec la distanciation dans les ascenseurs par exemple. Autre élément spécifique aux tours de La Défense : les fenêtres ne peuvent pas s’ouvrir et les systèmes de renouvellement de l’air peuvent présenter un risque de propagation du coronavirus. Par ailleurs, il faut réorganiser la restauration pour les salariés qui sont de retour car les espaces dédiés (restaurants d’entreprise, cafétérias, espaces de convivialité) n’assurent toujours pas une activité optimale. Point positif pour les bureaux en flex office (un aménagement de plus en plus répandu dans les IGH), ces derniers sont plus compatibles avec les règles sanitaires que le système classique de bureaux attribués.
Le télétravail reste encore la norme. Va-t-il s’inscrire plus durablement dans les modes de travail ?
Les questions que les entreprises se posent sont les suivantes : pourquoi les salariés doivent-ils revenir au bureau ? Doivent-ils revenir ? Actuellement, l’argument du travail collaboratif pour inciter à revenir au bureau a ses limites puisque les parties communes et les salles de réunion ne peuvent accueillir qu’un nombre limité de personnes. Les mentalités évoluent et on voit beaucoup de réunions réalisées à distance mais on sent que le côté physique manque énormément. Les entreprises ont besoin de continuer à faire avancer des projets, de former leurs plus jeunes collaborateurs…, ce qui requiert, selon elles, une présence physique. En outre, attention, nous ne sommes pas tous égaux devant le télétravail ! D’une certaine façon, le bureau uniformise les conditions de travail, surtout quand il est organisé en flex office (bureaux partagés). A l’avenir, les surfaces par salarié pourraient augmenter, ainsi que les espaces communs. Les entreprises pourraient aussi s’orienter vers un « mix » entre management de proximité, télétravail et flex office.
Plus d'articles du même thème
-
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Comment négocier son salaire quand on travaille dans la finance ?
Quand réclamer une augmentation ? Avec quels arguments ? Vaut-il mieux changer régulièrement d’entreprise ? François Nouri, associé au sein du cabinet Boyden, livre ses conseils aux jeunes professionnels du secteur financier. -
Une grève suivie à la Société Générale accentue la pression sur Slawomir Krupa
L’intersyndicale a organisé une journée de mobilisation ce mardi 25 mars. Les premiers retours font état d’un taux de grévistes d'au moins 20% dans deux régions.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions