
Crédit Agricole SA publie des résultats portés par l’ensemble de ses métiers

Crédit Agricole SA (CASA) a fait état vendredi de comptes trimestriels supérieurs aux prévisions des analystes, grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités. La filiale cotée du groupe Crédit Agricole a dégagé un bénéfice net de 1,44 milliard d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 6,4% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Les analystes interrogés par FactSet anticipaient un résultat net de 965 millions d’euros. Hors éléments exceptionnels, le profit net, à 1,42 milliard d’euros, atteint même son plus haut niveau depuis le début de la cotation en Bourse de CASA, en décembre 2001, a souligné son directeur général, Philippe Brassac.
L’action a ouvert en hausse de 3,43% à 12,36 euros vendredi à Paris.
L’augmentation du résultat net de CASA tient en partie à la baisse de 9 points de base du coût du risque (provisions pour risque de crédits impayés), tombé à 26 points de base. Parallèlement, les charges, bien qu’en augmentation de 6,1%, ont progressé moins rapidement que le produit net bancaire (PNB), qui a crû de 9,8%, à 5,17 milliards d’euros. Un niveau lui aussi supérieur à la prévision moyenne des analystes, qui tablaient sur 4,88 milliards d’euros, selon FactSet.
LCL maintient son objectif de stabilisation des revenus en 2018
L’ensemble des métiers du groupe ont contribué à cette performance. En données publiées, le réseau LCL a vu ses revenus reculer de 4%, mais ce fléchissement tient à un effet de base défavorable, le deuxième trimestre 2017 ayant été gonflé par une reprise de provision en épargne logement. «Economiquement parlant, le PNB de LCL a augmenté de 2%, au deuxième trimestre», a précisé Jérôme Grivet, directeur général adjoint de CASA en charge des finances. La bonne dynamique des volumes de crédit et des commissions a en partie contrebalancé l’impact négatif de la faiblesse des taux sur les revenus nets d’intérêt. LCL maintient donc son objectif d’une stabilisation de ses revenus pour 2018.
De la même façon, le PNB de la banque de proximité à l’international a progressé de 7,8% en données publiées, tiré également par les premiers effets de l’acquisition de trois caisses d’épargne italiennes réalisée l’an dernier.
Les revenus de la banque de financement et d’investissement (BFI) ont de leur côté bondi de 11,8%, grâce à plusieurs jumbo deals (opérations de grande ampleur), sur lesquels CASA disposait non seulement d’un mandat de conseil mais était également chargé du préfinancement des transactions. Quant aux activités de marchés, elles ont bénéficié d’une base de comparaison moins défavorable qu’au premier trimestre, a indiqué Jean-Yves Hocher, directeur général adjoint responsable du pôle grandes clientèles.
Le groupe n’est pas vendeur de ses activités en Pologne
Dans la division de gestion de l’épargne et assurances, le PNB a augmenté de 20,6% en données publiées, sous l’effet d’un bon niveau de la collecte nette. Le gestionnaire d’actifs Amundi, filiale du Crédit Agricole, a ainsi enregistré une collecte nette de 2,6 milliards d’euros, malgré la montée de l’aversion des investisseurs pour le risque (lire par ailleurs).
Au chapitre de la solvabilité, CASA affichait au 30 juin un ratio CET1 de 11,4%, stable par rapport à la fin mars. Une robustesse qui ne doit en rien laisser présager d’acquisitions : «La priorité est à la croissance organique», a martelé Philippe Brassac. Le dirigeant s’est cependant refusé à commenter la rumeur d’un intérêt du Crédit Agricole pour Eurobank, filiale polonaise de la Société Générale. Interrogé sur des informations de presse selon lesquelles le Crédit Agricole souhaiterait au contraire sortir de Pologne, Philippe Brassac a en revanche déclaré que le groupe n’était «absolument pas vendeur» de ses activités dans ce pays.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions