
Crédit Agricole SA confirme la bonne séquence opérationnelle des banques françaises

Dernière des banques françaises pensionnaires du CAC 40 à dévoiler ses comptes, Crédit Agricole SA (CASA) n’a pas manqué le rendez-vous avec un résultat net part du groupe sous-jacent de 1,9 milliard d’euros au titre du deuxième trimestre, en hausse de 18% sur un an et bien supérieur aux attentes. L’action s’est offert en clôture la meilleure performance de l’indice parisien, avec un gain de 4,6 % à 9,52 euros. Pêle-mêle, les investisseurs ont retenu une dynamique de croissance des revenus qui se confirme, l’absence de nouvelles provisions face aux conséquences de la guerre en Ukraine, une dotation aux provisions en baisse de 20,4% sur un an et une rentabilité des fonds propres tangibles (RoTE) sous-jacents jugée convaincante à 13,9%.
Le produit net bancaire (PNB) sous-jacent de CASA a ainsi progressé de 6,2% au deuxième trimestre, à 6,18 milliards d’euros, porté notamment par l’acquisition de Creval en Italie et de Lyxor dans la gestion d’actifs. Hors effet de périmètre, le PNB a progressé de 4,3% au deuxième trimestre. Le consensus Factset tablait sur un PNB de 5,7 milliards d’euros et un résultat net part du groupe sous-jacent de 1,13 milliard d’euros.
Sur le semestre, Crédit Agricole SA a enregistré des revenus en hausse de 6,9% à 12,1 milliards d’euros par rapport au premier semestre 2021 et un résultat net part du groupe sous-jacent de 2,66 milliards d’euros, en hausse de 4,6%.
Si la croissance a été tirée par tous les métiers, ceux dans la gestion de fortune (+8,7% pour les revenus au premier semestre) et surtout la banque de financement et d’investissement, avec CA CIB (+12,9%) se sont distingués. «Le contexte est opaque à court terme. Mais cette opacité ne gêne pas le modèle de développement du groupe qui est régulier et homogène car il est plus singulier qu’on ne le pense. Il est basé sur une approche globale de notre clientèle, qui offre une grande capacité de régularité et de performance», a déclaré le directeur général de CASA, Philippe Brassac.
Ce dernier s’est en revanche refusé à tout commentaire sur la reprise des activités d’assurance de Banco BPM, alors que la banque italienne a changé son fusil d'épaule pour l’avenir de ses activités d’assurance avec une recherche de partenaire désormais circonscrite aux dommages. Une décision est évoquée pour septembre. Le Crédit Agricole, qui détient plus de 9% du capital, «n’est pas gêné par ce calendrier» et «travaille à proposer la meilleure offre possible», a-t-il souligné.
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