
CNP innove pour favoriser les unités de compte

En tête des placements financiers préférés des Français depuis de longues années, l’assurance vie peut encore réserver des surprises. Alors que tous les assureurs tentent de doper leur collecte en unités de compte (UC), plus rémunératrice, CNP Assurances a annoncé le lancement de la formule Lib’RT, proposée depuis peu lors de la souscription de contrats vie ou capitalisation de CNP Patrimoine. La structure dédiée à la clientèle patrimoniale vise une collecte de 200 millions d’euros.
L’une des nouveautés de l’option, accessible à partir d’un investissement de 250.000 euros dont au moins 34% en unités de compte, réside dans trois nouveaux supports développés avec la Société Générale. Bâtis sur des produits structurés assis sur des obligations émises par la banque, qui a convenu d’une exclusivité avec CNP jusqu’à fin 2016, ces trois UC permettent au choix de capter une rémunération nette de frais de gestion allant de 2% au-dessus du taux Eonia sur trois mois à 0,4% sur neuf mois.
«Les souscripteurs ont un droit de rétractation d’un mois qui oblige les assureurs pendant cette période à parquer la part en unités de compte sur des fonds monétaires offrant aujourd’hui des rendements négatifs», explique Laurent Jumelle, le directeur de CNP Patrimoine. En outre les marchés sont volatiles et l’épargnant ne maîtrise pas son point d’entrée, contrairement à notre solution qui garantit le capital, est totalement liquide et offre une performance positive.»
Dans un univers de taux négatifs, ce résultat a néanmoins un coût car CNP engage ses fonds propres pour rehausser la performance des trois fonds. Flexible, puisque le client est libre de rapatrier son capital à 100% en fonds euros, l’option comprend aussi un mécanisme de bonification inédit. Alors que la loi Lagarde encadre les offres promotionnelles sur la participation aux bénéfices des fonds en euros, Lib’RT encourage contractuellement ses clients à maximiser la part des UC.
«Nous avons mis en place des paliers pour cadrer la revalorisation globale brute de frais en fonction du taux moyen d’UC sur l’exercice, qui peut aller jusqu’à 110% si le portefeuille en compte au moins 50%», résume Laurent Jumelle. Les clients ayant investi moins de 10% en UC pourront à l’inverse descendre en dessous du seuil moyen légal de participation de 85%. «Ce sont les supports en UC qu’il faut favoriser et pas les fonds en euros», conclut Laurent Jumelle.
Plus d'articles du même thème
-
L'ACPR se réjouit des résultats «significatifs» en matière de frais sur les unités de compte
Selon l'autorité, 11% de ces supports ont fait l’objet d’un déréférencement, générant une baisse « substantielle » des frais facturés aux clients. -
Viridium serait en passe d’être repris par Allianz, BlackRock, T&D et Generali
Le groupe allemand spécialisé dans le rachat de portefeuilles d’assurance-vie pourrait être cédé par Cinven pour 3,5 milliards d’euros. -
L’ACPR s’attaque aux frais sur les fonds en euro
Un benchmark national sur ces coûts est attendu d’ici l’été 2025 par le régulateur.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions