
Bruxelles soupçonne huit banques d’entente sur le marché obligataire

La Commission européenne (CE) a annoncé jeudi avoir informé huit banques de l’Union qu’elle les soupçonnait de s'être entendues pour fausser la concurrence sur le marché des obligations d’Etat entre 2007 et 2012. Sans nommer les établissements visés, la CE précise dans un communiqué que certains traders des banques impliquées échangeaient des informations « sensibles sur le plan commercial » et ont « coordonné leurs stratégies de trading », entre autres par le biais de forums de discussion en ligne.
Si elles étaient reconnues coupables des faits qui leur sont reprochés, les banques concernées pourraient être condamnées à des amendes susceptibles d’atteindre jusqu'à 10% de leur produit net bancaire annuel.
« La Commission craint qu'à différentes périodes entre 2007 et 2012, les huit banques aient participé à un système collusoire visant à fausser la concurrence lors de l’acquisition et du trading d’obligations d'État européennes », dit le communiqué publié jeudi.
Dans un dossier distinct, la Commission a mis en cause en décembre Deutsche Bank, Crédit agricole, Credit Suisse et une quatrième banque qu’elle soupçonne d’entente sur le marché des obligations SSA (supranationales, sub-sovereign et agences publiques) en dollars.
Plus d'articles du même thème
-
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat. -
Les gérants de crédit continuent de s’ajuster à la nouvelle donne
Les panélistes de L’Agefi sont de plus en plus prudents face au risque d’écartement des spreads, toujours serrés, en cas de fort ralentissement de la croissance suite au choc des tarifs douaniers. -
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions