
BPCE va tester une nouvelle carte de paiement antifraude
Alors que la carte bancaire a encore de beaux jours devant elle et tire le marché du paiement en France malgré les tentatives de lancements de moyens alternatifs, la fraude aux paiements en ligne reste un sujet majeur à l’heure où les achats sur internet sont en forte croissance. Partant de ces constats, les deux réseaux du groupe BPCE vont tester auprès de 1.000 clients la première carte à cryptogramme dynamique, destinée à éviter l’utilisation frauduleuse des données bancaires.
«Motion Code» a été mise au point par Oberthur Technologies, le spécialiste mondial de la sécurité, qui a dépensé des millions d’euros pour créer une carte avec CVV (Card Verification Value, les trois chiffres au dos de la carte) dynamique. Un mini écran à encre électronique remplace le CVV statique et une puce avec une batterie insérées dans la carte génèrent un changement de CVV régulier, toutes les heures voire plus fréquemment.
«Aujourd’hui, 60 à 65 % de la fraude sur les porteurs a lieu en vente à distance (VAD), un chiffre en croissance, dont 80% avec le CVV. Environ 50% de la fraude en vente à distance va donc être concernée par cette riposte», précise Catherine Fournier, directrice générale de Natixis Payment Solutions, le fournisseur de paiements de BPCE.
L’usage de cette carte sera testé pendant six mois, à partir de septembre 2015, auprès de 500 clients de la Banque Populaire Rives de Paris et de 500 clients des Caisses d’Epargne Bourgogne Franche Comté, Auvergne Limousin, et Normandie.
«Nous avons présenté Motion Code à plus de 2.000 banques dans le monde. Nous sommes confiants dans le fait que cela devienne un standard mondial, et nous visons des productions en millions», assure Eric Duforest, managing director de l’unité paiement d’Oberthur Technologies.
Dans les réseaux de BPCE, plus modestement, cette carte sera vouée, après la phase pilote, à étoffer la gamme existante, mais sans déploiement massif. Motion Code pourrait devenir une des solutions proposées aux clients pour sécuriser leurs paiements, dans un écosystème encore loin d’avoir vu émerger un modèle standard. Si les transactions en ligne représentent 11% des paiements, la fraude sur ces paiements pèse 64,6 % du montant total des fraudes en France.
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