
BPCE confie la gestion de ses distributeurs à Brink’s

BPCE a annoncé, jeudi, la signature d’un partenariat avec Brink’s France afin que l’entreprise gère l’exploitation et la maintenance des 11.600 automates du groupe. Jusqu’à présent, les Banques Populaires, la Caisse d’Epargne, le Crédit Coopératif et la Banque Palatine «avaient chacun leur support informatique et leurs prestataires», explique à L’Agefi un porte-parole de BPCE. Ce qui occasionnait une multiplication des coûts. «Nous aurons désormais une gestion déléguée des automates avec un seul et même partenaire, Brink’s, à l’image de ce qui se fait en Europe du Nord, où des banques se sont regroupées pour gérer leurs DAB [distributeurs automatiques de billets, NDLR]», ajoute-t-il. L’opération entraînera «une optimisation économique» et «une optimisation des flux» ainsi qu’une «densification de l’offre de services auprès de la clientèle», selon le groupe.
En Finlande, en Suède et aux Pays-Bas, plusieurs banques se sont, en effet, alliées pour mutualiser leurs distributeurs et réduire les coûts d’exploitation. Depuis 2017, ABN Amro, ING et Radobank gèrent ainsi leurs trois réseaux de DAB à travers leur entreprise commune GSN. La banque belge Belfius, de son côté, a confié le renouvellement et la gestion de son réseau de DAB au prestataire externe Diebold Nixdorf en mai dernier.
Les établissements bancaires européens font face à la baisse de l’usage du liquide et à la réduction du nombre de retraits, qui entraînent l’érosion de la rentabilité des distributeurs. En France, le nombre de retraits par carte bancaire par personne sur un an est passé de 24,6 à 19,2 entre 2012 et 2018, soit une chute de 22%, selon le dernier rapport annuel du Groupement des cartes bancaires (le GIE CB). Dans le même temps, le nombre de paiements par carte bancaire a progressé de 8,3% en 2018, pour atteindre 11,4 milliards. Si le parc français de DAB continue de se réduire, avec 54.000 automates en 2018 contre 59.000 en 2012, leur coût reste significatif. Les frais d’installation d’un distributeur se montent à 90.000 euros et les coûts d’exploitation oscillent entre 14.000 et 25.000 par machine, rappellent Les Echos.
Les banques, qui essuient l’essentiel de ces charges, cherchent diverses solutions, l’une étant l’augmentation des frais interbancaires et la hausse des commissions pour les néobanques utilisant leur réseau d’automates. Mais face à la surveillance de l’Autorité de la concurrence française, leur meilleure option semble encore être l’externalisation.
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