BNP Paribas, SG, le Crédit Mutuel et le CIC déploient leurs premiers distributeurs de billets communs
Sous la marque commune Cash services, les quatre réseaux bancaires comptent déployer 7.000 points de retraits d’espèces d’ici à 2026. Ils en totalisent aujourd’hui 10.000.
Top départ pour Cash services, le nouveau service commun de retrait d’espèces lancé par BNP Paribas, SG (la Société Générale), le Crédit Mutuel Alliance Fédérale et le CIC. Les quatre réseaux bancaires, qui ont souhaité mutualiser leurs distributeurs pour tailler dans leurs coûts à l’heure où l’usage du cash se réduit, commencent à déployer leur service commun sur «une soixantaine de sites à travers toute la France», ont-ils annoncé dans un communiqué.
Le déploiement de Cash services devrait être atteint «courant 2026» sur 7.000 sites «en agence et hors agence», précisent-ils. Chaque site peut comprendre de un à sept automates. Aujourd’hui, les banques partenaires indiquent à L’Agefi totaliser 10 000 points de contact. Le «mapping» de ces sites a fait l’objet d’un travail approfondi depuis l’annonce du projet pour déterminer les DAB faisant l’objet d’un regroupement.
La question de l’accessibilité des espèces, notamment en zone rurale, est sensible en France. La Banque de France veille au grain. Selon son dernier rapport annuel, 99% de la population métropolitaine dispose d’un service de retrait d’argent à moins de 15 minutes en voiture. BNP Paribas, SG, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale et le CIC assurent de leur côté que leurs clients «bénéficieront d’une accessibilité renforcée aux espèces et aux services bancaires partout en France, soit jusqu’à 3 fois plus de proximité pour les clients de ces 4 enseignes ».
Des économies de coûts
Mutualiser les DAB permet de réaliser des économies sur leurs coûts de fonctionnement et de maintenance, de l’ordre de 25 à 30% selon une étude du cabinet Mc Kinsey, tout en déployant de nouveaux services qui peuvent être source de revenus.
Le retrait d’espèces sera proposé gratuitement dans les DAB opérés sous la marque Cash Services, avant que les banques partenaires ne déploient l’ensemble de la palette de services comprenant la consultation du solde, le dépôt de chèques et d’espèces ou encore la réalisation de virements d’ici à la fin de l’année. La société commune aux quatre banques 2SF proposera, par ailleurs, un service commercial aux communes qui souhaiteraient se doter d’un point d’accès aux espèces.
A lire aussi: La reprise d'Orange Bank par Ripplewood, une alternative risquée
Un évènement L’AGEFI
TECH & FINANCE
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
ETF à la Une
Les plus lus
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
A lire sur ...
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions
