
Aon et Willis Towers Watson se donnent les moyens de leur union

Aon Plc et Willis Towers Watson (WTW) ont annoncé la vente de certains actifs un peu partout dans le monde à Arthur J. Gallagher & Co, pour 3,57 milliards de dollars (près de 3 milliards d’euros). L’objectif reste l’achèvement de leur fusion, annoncée il y a un an. Aon et WTW, deuxième et troisième courtiers d’assurance dans le monde, « s’efforcent de finaliser leur rapprochement dès que possible au cours du troisième trimestre de 2021 », indiquent-ils dans un communiqué commun. La Commission européenne et d’autres régulateurs ont en effet posé des conditions à ce projet qui doit donner vie au plus grand courtier mondial, devant Marsh & McLennan.
« Cet accord témoigne d’une forte dynamique sur la voie de la conclusion de notre projet de combinaison avec Willis Towers Watson, a indiqué Greg Case, le directeur général d’Aon. Nous avons utilisé ce temps pour aligner notre future équipe de direction autour d’une culture d’entreprise unique qui créera de nouvelles opportunités (…).» Augmentation des revenus, des marges et des flux de trésorerie, 800 millions de dollars de synergies de coûts, croissance du bénéfice net par action sont parmi les points clés de la fusion d’Aon avec WTW.
Dans la foulée, Gallagher se renforce considérablement dans le courtage de réassurance avec Willis Re, bien implanté au Royaume-Uni, et entre de plain-pied sur le continent européen où il ne détenait que de petites positions. Cet autre leader mondial des services d’assurance, de gestion des risques et de conseil va rafler l’essentiel des activités de Gras Savoye, ainsi que les activités locales de conseil de WTW en France. Sur ce marché, avec le remembrement d’Aon et le rapprochement de Siaci et Diot, les cartes seront rebattues d’ici à la fin de l’année.
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