
Allianz France peaufine son nouveau plan à trois ans

Un plan s’achève. Un nouveau sera annoncé aux salariés d’Allianz France mi-octobre. «Il s’agit plutôt d’un cadre dans lequel évoluer, avec l’habituelle réactualisation des objectifs à trois ans, précise à L’Agefi Jacques Richier, PDG d’Allianz France. Nos collaborateurs ont participé à un exercice inédit de prospective collective dans notre ‘Fabrique des futurs’, lancée au printemps 2019.» Fondée sur une méthode issue des recherches de la chaire de prospective et développement durable du Conservatoire national des arts et métiers, cette démarche a permis de dessiner des «futurs possibles» et le «futur souhaité».
«Cette réflexion collective nous a permis de faire émerger cinq ‘futurs’ probables, explique Jacques Richier. L’un d’eux a été baptisé ‘tous connectés’, dans lequel les nouvelles technologies ont permis le développement de l’habitat connecté et de nouvelles formes de mobilité mais, surtout, la généralisation de la notation des citoyens et des entreprises. La consommation numérique y devient encore plus massive, les comportements écologiques sont fortement encouragés et e-soutenus par l’opinion publique mais ne parviennent pourtant pas à empêcher la dégradation de l’environnement.»
L’objectif est d’aller au-delà de la transformation numérique qui est aujourd’hui à mi-parcours chez Allianz France et s’achèvera dans trois ans.
Selon lui, 80% des scénarios à cinq voire dix ans restent valables. «La data, l’intelligence artificielle et les plates-formes s’imposent. Post-crise du Covid-19, la relocalisation est dans tous les discours, mais paradoxale s’il s’agit de travailler ‘remote’ : cela dépasse la négociation sur le nombre de jours de télétravail, pointe le PDG. Pour qu’un salarié travaille de façon isolée, la technologie doit être globale, portée par des groupes qui, comme Allianz, peuvent investir à l’échelle mondiale.»
La RSE reste un thème majeur
Les implications sont bien concrètes. Si «la RSE est un thème plus que majeur, devenant incontournable et accéléré par la crise», elle doit se traduire dans la gestion d’actifs, la souscription, etc. Par ailleurs, s’il est «légitime d’attendre que l’assureur soit un acteur résilient dans l’économie, il lui faut dégager des résultats, faire de la marge, accroître ses fonds propres», rappelle Jacques Richier. Et l’assureur de s’agacer de la taxe imposée aux complémentaires santé, tandis que la profession a contribué collectivement aux fonds et plan de relance, tout en participant à la réflexion sur la couverture des pandémies. Allianz France tient toujours à sa position «solide et engagée», dans un secteur où «la baisse du PIB entraîne mécaniquement une réduction de la matière assurable». C’est aussi le moyen de répondre à «un besoin de protection face à une peur du risque croissante chez les assurés», insiste-t-il.
S’il ne veut pas se prononcer sur les cessions d’actifs d’Aviva, Jacques Richier insiste sur la nécessité de rééquilibrage dans contexte «de taux bas, de croissance flatte et d’inflation zéro, donc de frugalité». Un contexte qui porte aussi à l’innovation dans l’assurance vie. Allianz France présente ce 21 septembre sa nouvelle solution «Allianz Vie Fidélité» avec, notamment, sur le fonds euros accessible à partir de 30.000 euros, «une participation aux bénéfices transformée en unités de comptes, dévoile le PDG. Après une période de blocage, il y aura une bonification et une redistribution des rachats. Il s’agit d’une incitation à rester plus de 5 ans». La gestion de l’ALM est aussi critique à ce niveau que le RoE à l’échelle d’un groupe qui repose sur trois piliers : surpasser, transformer, rééquilibrer.
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