Investisseurs Institutionnels

Jean-François Coppenolle (Abeille Assurances) : «Je trouve très intéressant le concept d’économie du donut»

Lauréat 2023 du prix des Couronnes dans la catégorie Meilleure initiative en matière d’impact sur la transition sociale et sociétale, Jean-François Coppenolle, responsable de l’investissement durable chez Abeille Assurances, a évoqué sa motivation à participer à ces prix, mais aussi ses sources d’inspiration pour continuer à progresser sur le chemin de l’impact.

«L’impact est la nouvelle frontière de l’ESG», estime Jean-François Coppenolle, en rappelant que son groupe a initié sa démarche en matière de transition sociale et sociétale dès 2014 avec notamment la création de La Fabrique Abeille Assurances. Aujourd’hui, l’assureur affiche un «volume d’investissement important» sur cette thématique puisque les investissements à impact représentent 100 millions d’euros, soit 10% de ses investissements en private equity. «Nous avons une présence sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’impact, du financement de la phase d’amorçage de l’entreprise jusqu’à la phase de capital-développement et de développement international, a précisé Jean-François Coppenolle. Notre démarche se caractérise également par des collaborations avec des acteurs reconnus de la place sur l’impact comme INCO, La Ruche et Ventech dans le fonds Alliance for Impact».

Intégrer une transition juste

Le responsable de l’investissement durable a ensuite attiré l’attention sur les conséquences sociales de la transition énergétique qui plaident en faveur de l’adoption d’une transition juste. «L’idée de la transition juste est de faire converger un souci de justice sociale avec un objectif de transition énergétique et de transition climatique, a-t-il expliqué. Il y a un concept que je trouve intéressant qui a été développé par une professeure de l’université d’Oxford, Kate Raworth qui s’appelle le ‘Doughnut Economics’, ou économie du donut (...). À l’intérieur du donut se trouvent les minima sociaux, et à l’extérieur, les limites planétaires, c’est-à-dire les limites que les investissements ne doivent pas dépasser pour se soucier de l’environnement. Il serait intéressant de définir un univers d’investissement qui corresponde à ce «safe operating space», définir des minima sociaux que les investissements doivent respecter et des objectifs d’alignement sur la biodiversité et sur le climat à ne pas dépasser également».

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