La résilience de l’économie a permis de contenir les défaillances d’entreprises mais le mur de dette qui se profile risque de changer la donne avec des taux durablement plus élevés.
La réunion du Comité de politique monétaire n’en sera pas moins suivie, car les gouverneurs mettront à jour leurs projections d’inflation et de taux, qui devraient donner la direction sur de possibles baisses de taux en 2024.
Les actions, les taux et l’euro ont vivement réagi à la dissolution de l’Assemblée nationale en France. Une victoire du RN ou un blocage politique risqueraient de peser sur la trajectoire budgétaire. La volatilité devrait certes rester élevée pendant la campagne électorale, mais la crainte d’un dérapage demeure limitée à ce stade.
Le budget 2025 s'annonce extrêmement compliqué pour la nouvelle majorité qui sortira des urnes. Avec le risque de se retrouver avec une charge d'intérêt insoutenable.
La décision du président de la République, Emmanuel Macron, de dissoudre l’Assemblée nationale inquiète les marchés. Le spread OAT-Bund se tend et les valeurs bancaires sont à la peine.
Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale après la large victoire du RN aux élections européennes, avec un scrutin le 30 juin et le 7 juillet. Les marchés financiers, qui n’aiment pas l’incertitude, ne vont pas manquer de réagir.
L’un des critères clés de la bonne tenue de ce segment du marché, historiquement décoté, est la baisse des taux, alors que la reprise économique se confirme en Europe.
Contrairement à la BCE, qui vient d'annoncer une baisse de ses taux directeurs, la banque centrale américaine devrait maintenir les siens inchangés mercredi.
Jusqu’à présent, la reprise du marché s’est concentrée sur les actions d’entreprises de grande capitalisation, à forte croissance et liées à la technologie. Mais les investisseurs pourraient envisager d’autres opportunités d’exposition aux actions américaines afin de participer à un probable élargissement de la reprise, dans un contexte d’atterrissage en douceur.
L’économie américaine a créé 272.000 emplois en mai, largement plus que prévu, avec des hausses de salaires toujours élevées. La progression du chômage n’y change rien. La Fed restera patiente et focalisée sur l’inflation. Les rendements américains se tendent.
Notre approche d’investissement climat 2.0 vise donc à générer impact concret pour la décarbonation de notre planète tout en cherchant à délivrer des rendements positifs pour les investisseurs.
Le ralentissement de l’activité dans la construction a pesé sur la production industrielle. La banque centrale a légèrement réduit ses prévisions de croissance et haussé celles d’inflation.
La croissance des exportations a dépassé les attentes le mois dernier en Chine avec néanmoins un ralentissement du rythme des importations suggérant une faiblesse de la demande intérieure.
Le Conseil des gouverneurs n’a pas pu avoir un vote unanime sur sa première baisse de taux. L'Autrichien Robert Holzmann s’y est opposé à cause de la hausse des projections d’inflation.
Cette composante de la performance des actions sur le long terme pourrait retrouver ses lettres de noblesse à la faveur du changement de paradigme sur les taux.
La situation pourrait finir par peser sur la consommation aux Etats-Unis si elle se généralisait à toutes les catégories d’emprunteurs. Le risque des banques semble encore très circonscrit.
Le prix du blé a atteint des sommets, certains pays ayant baissé leur production à cause de conditions météorologiques défavorables. Ces difficultés devraient cependant n'être que temporaires.
La Banque centrale européenne commence à assouplir sa politique monétaire, en abaissant son taux de dépôts à 3,75%. Mais elle refuse de s'engager sur une trajectoire de baisse, alors qu'elle vient de relever sa prévision d'inflation pour 2024 et 2025.
Une tribune de Koen De Leus & Philippe Gijsels, chef économiste et chef stratégiste de BNP Paribas Fortis et auteurs de l'ouvrage «Les Cinq Tendances de la Nouvelle Economie Mondiale».