Le scénario de ventes d'actifs forcées pourrait perturber de façon importante le marché des obligations d'entreprises en zone euro, selon la Banque centrale européenne.
Le risque d’une escalade après le changement de doctrine nucléaire de la Russie et le lancement de missiles longue portée américains par l’Ukraine ont entraîné une aversion pour le risque et la recherche d’actifs refuge. Mais le marché ne semble pas paniquer.
Le marché primaire s’est rouvert avec une majorité de dettes subordonnées Tier 2 et Additional Tier 1, ou senior non préférées, qui permettent de remplir des exigences réglementaires.
L'inversion des «swap-spreads», mesurant le risque de contrepartie lors de la conclusion d'un contrat swap, s'est accentuée depuis le 6 novembre sur les maturités 10 ans et plus. Cela s’explique par la conjonction d’une réduction massive du bilan de la BCE, synonyme de fin de la rareté du collatéral, et d’une défiance soudaine par rapport à la zone euro.
Les spreads de crédit se sont resserrés des deux côtés de l’Atlantique après le résultat des élections américaines. Le crédit est soutenu par les fondamentaux et la demande des investisseurs. Il pourrait être soumis à davantage de volatilité.
La baisse des taux a permis un retour des investisseurs sur les dettes des foncières. Mais une grande partie du rattrapage s'est opérée sur l’investment grade tandis que certains segments du marché ou entreprises high yield restent en difficulté.
L’Agence Française de Développement, banque publique bilatérale de développement, aligne ses financements sur l’accord de Paris et joue un rôle central dans les COP Climat. Elle cherche à entraîner la finance privée. Laurent Biddiscombe, directeur exécutif Solutions Développement Durable et Atika Ben Maid, responsable adjointe de la division Climat et Nature, expliquent à L'Agefi les enjeux et méthodes de cette mission.
De nombreuses classes d’actifs profitent du résultat des élections américaines qui donnent la présidence et le Sénat au camp républicain. Les actions des petites capitalisations américaines sont particulièrement à la fête.
Débuté en 2021, cet élan s’est prolongé jusqu’à cette année, grâce aux foncières et aux banques. Les «rising stars» et les «fallen angels» devraient désormais s’équilibrer, sauf en cas de fort ralentissement de la croissance.
Les dettes bancaires en dollars ont particulièrement souffert du «Trump trade», avec la perspective d’une élection qui augmenterait l’inflation et les taux longs.
L’indice DXY du billet vert face à un panier de devises a enregistré lundi son plus fort recul depuis août. Et les sondages redonnant des chances à la candidate démocrate Kamala Harris ont accru la volatilité qui devrait rester élevée sur plusieurs classes d’actifs.
Les obligations d’entreprises ont pâti en octobre de la hausse des taux mais les spreads se tiennent grâce aux bons fondamentaux et à la forte demande des investisseurs.