L’administration américaine a dépensé sans compter pour maintenir l’économie à flot. Aux Etats-Unis comme ailleurs, certains ont su utiliser la manne du Paycheck Protection Program (PPP) pour assouvir leur fièvre consumériste. Le dernier en date, un Texan âgé de 29 ans, avait ainsi perçu 1,6 million de dollars à son seul profit, dépensant sans compter en Lamborghini, Rolex et autres clubs de strip-tease... L’aigrefin n’a été démasqué que parce que le patron de l’une des deux entreprises dont il avait usurpé les coordonnées était décédé quelques semaines plus tôt. La marque a décidément la cote : c’est également une Lamborghini qu’un autre escroc avait acquise au mois de juillet, cette fois en Floride.
Plus de la moitié des 1.300 employés de Wirecard en Allemagne seront licenciés dans le cadre de la liquidation du groupe, en faillite après la découverte d’une fraude, a annoncé mardi l’avocat Michael Jaffé, l’administrateur judiciaire en charge du dossier. 730 personnes seront licenciées et 570 resteront au siège à Aschheim, près de Munich, a -t-il précisé dans un communiqué. « La situation économique de Wirecard était et reste extrêmement difficile en raison du manque de liquidités et des circonstances scandaleuses », a expliqué l’administrateur, ajoutant que « les mesures habituelles de restructuration et de réduction des coûts ne suffisent pas ».
Le parquet fédéral de Belgique a ouvert une enquête pour déterminer si Credit Suisse a aidé environ 2.650 Belges à dissimuler des comptes bancaires à l’administration fiscale du pays.
La Banque de Nouvelle-Écosse (Scotia Bank) a accepté de payer plus de 127 millions de dollars pour mettre fin à des accusations en lien avec son rôle dans ce que les autorités décrivent comme un vaste programme de manipulation des prix. L’amende est le résultat de multiples accords trouvés mercredi avec le ministère américain de la Justice et l’organisme de tutelle des marchés à terme, selon le Wall Street Journal. Les accusations portaient sur des milliers d’ordres de manipulation pour des contrats futurs sur des métaux précieux placés sur les bourses américaines sur une période de plus de huit ans, par quatre traders de la banque.
NMC Healthcare a annoncé qu’il allait se placer en redressement judiciaire à Abu Dhabi afin de mener à bien un plan de redressement sur trois ans, comprenant une restructuration de sa dette et des cessions d’actifs. Cette procédure ressemble à celle du Chapter 11 américain. Sa société soeur britannique, NMC Health Plc, cotée à la Bourse de Londres, est déjà sous administration. Le groupe est conseillé dans les deux cas par Alvarez & Marsal. Le groupe de cliniques privés est dans la tourmente depuis des mois à la suite de la découverte de malversations comptables de la part de ses dirigeants-actionnaires.
Cela ne va pas améliorer l’image de marque du régulateur allemand, fortement dégradée ces dernières semaines par la faillite de Wirecard. Le gouvernement allemand a révélé vendredi que des collaborateurs de la BaFin ont acheté et vendu des actions du groupe de paiement dans des volumes de plus en plus importants alors que la société était sur le point de s’effondrer. Dans ses réponses à des questions posées par des parlementaires, le ministère des Finances a reconnu qu’un cinquième du personnel de la BaFin avait été engagé dans des investissements en 2019 et 2020, avec un intérêt croissant pour Wirecard dans les mois précédant son effondrement. Au premier semestre 2020, 2,4% des activités d’investissement du personnel du régulateur étaient liées à l’achat et à la vente d’actions ou de dérivés de Wirecard, contre 1,7 % en 2019 et 1,2 % en 2018. Le ministère des Finances a déclaré que BaFin avait mis en place des contrôles stricts pour se prémunir contre les délits d’initiés et a ajouté que le pic de transactions sur Wirecard n'était pas inhabituel, étant donné la volatilité de ce titre et les articles des médias sur la société.
La BaFin, l’autorité allemande des marchés financiers, a annoncé hier avoir engagé l’audit des comptes de Wirecard pour les années 2017 à 2019. Elle a expliqué avoir engagé cette procédure après que le superviseur comptable (Financial Reporting Enforcement Panel) l’eut informé que Wirecard avait refusé de reconnaître une erreur ou de coopérer avec lui. Wirecard a dû se mettre en cessation de paiement en juin dernier après la découverte d’un trou de 1,9 milliard d’euros à son bilan.
Le parquet de Milan a requis mardi huit ans de prison contre l’administrateur délégué d’Eni, Claudio Descalzi, et 900.000 euros d’amende chacun contre le groupe pétrolier italien et son homologue anglo-néerlandais Shell, dans un procès pour des soupçons de corruption dans un contrat au Nigeria. D’après l’accusation, Eni et Shell ont acquis en 2011 un gisement pétrolier au Nigeria en sachant que l’essentiel des 1,3 milliard de dollars (1,13 milliard d’euros) du contrat serait reversé en pots-de-vin à des responsables politiques et des intermédiaires. Le parquet milanais a réclamé la saisie de 1,092 milliard de dollars auprès des accusés, montant correspondant selon lui aux pots-de-vin versés.
Le ministre des Finances allemand Olaf Scholz était sous le feu des critiques vendredi, après la publication d’un rapport, par le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, révélant sa connaissance, dès février 2019, de certains soupçons pesant sur la société Wirecard, plongée dans un vaste scandale de fraude présumée. Il avait été informé dès le 19 février 2019 que le régulateur, la BaFin, «enquêtait sur des soupçons de violation de l’interdiction des manipulations de marchés» contre l’entreprise. Ce n’est qu’un an et demi plus tard, en juin 2020, que le scandale a éclaté, après la découverte d’une falsification des comptes de la société de paiement en ligne à hauteur de 1,9 milliard d’euros.
Le bilan annuel de Tracfin marque un accroissement des déclarations de soupçon et des transmissions d’informations aux administrations partenaires de la cellule de renseignements. , En dépit d’une mobilisation accrue des professionnels assujettis à l’obligation de vigilance, des pans entiers de l’économie restent sous-évalués en termes de risques financiers.,
La Banque centrale européenne a retiré la licence bancaire de Satabank, un établissement à capitaux bulgares basé à Malte. Le ministre des Finances de l'île, Edward Scicluna, et le gendarme financier maltais, qui avaient recommandé cette suspension, en ont fait l’annonce mercredi. La Malta Financial Services Authority avait gelé en octobre 2018 les 12.000 comptes de Satabank, à la suite d’une enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent. Le cabinet EY poursuivra sa mission d’administrateur de la banque. La BCE avait déjà retiré sa licence bancaire en 2018 àune autre banque maltaise, Pilatus Bank, là aussi pour des questions de blanchiment d’argent.
Steinhoff International s’attend à devoir débourser plus de 9 milliards d’euros d’indemnités ou de dommages et intérêts en raison du scandale comptable qui l’a ébranlé, indique le rapport annuel publié mercredi par le distributeur sud-africain. Le groupe est en train d’examiner les procédures judiciaires. Une augmentation de capital n’est pas exclue pour pouvoir couvrir une partie de ces coûts. Après une restructuration de sa dette l’année dernière, qui s'élevait alors à 9,6 milliards d’euros, Steinhoff a annoncé que la deuxième phase de son plan de retour à la normale, soit le traitement des plaintes en justice, était désormais son objectif principal. Les déboires judiciaires de Steinhoff, propriétaire de plus de 40 enseignes, ont débuté en décembre 2017.
La Banque centrale européenne a retiré la licence bancaire de Satabank, un établissement à capitaux bulgares basé à Malte. Le ministre des Finances de l'île, Edward Scicluna, et le gendarme financier maltais, qui avaient recommandé cette suspension, en ont fait l’annonce mercredi.
Steinhoff International s’attend à devoir débourser plus de 9 milliards d’euros d’indemnités ou de dommages et intérêts en raison du scandale comptable qui l’a ébranlé, indique le rapport annuel publié mercredi par le distributeur sud-africain. Le groupe est en train d’examiner les procédures judiciaires mais, ne sachant pas combien il devrait débourser ni quand, il n’a inscrit aucune provision dans ses comptes. Une augmentation de capital n’est pas exclue pour pouvoir couvrir une partie de ces coûts.
Un démantèlement de Wirecard se précise. Michael Jaffe, l’administrateur nommé par le tribunal de Munich dans la cadre du redressement judiciaire du groupe allemand de paiements, a commencé à rechercher des acheteurs potentiels pour des actifs de la société. « Un grand nombre d’investisseurs du monde entier nous ont contactés, intéressés par l’acquisition soit de l’activité principale, soit d’unités commerciales indépendantes », a déclaré Michael Jaffe.
La société Cérès Finance et son gérant, Patrick Thierry, ont été sanctionnés par La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Dans une décision datée du 26 juin, celle-ci a prononcé des sanctions pécuniaires de, respectivement, 20.000 et 80.000 euros à l’encontre de Cérès Finance et de Patrick Thierry, ainsi qu’une interdiction temporaire d’exercer l’activité de conseiller en investissements financiers pendant cinq années à l’encontre de chacun de ces mis en cause, indique-t-elle dans un communiqué lundi. Les griefs reprochés à Cérès Finance, conseiller en investissements financiers, avaient trait «à la commercialisation de trois produits d’investissements en Outre-Mer ainsi qu’à un défaut de diligence et de loyauté pendant la procédure de contrôle», précise l’AMF.