Chaque semaine, les analyses et prévisions des économistes et gestionnaires d'actifs interrogés par L'Agefi sur les taux, changes, actions, crédit et allocation d'actifs.
Deux anciens banquiers de la Deutsche Bank ont été jugés coupables par un juge américain de «pratiques commerciales trompeuses et manipulatrices sur les marchés américains des matières premières», a annoncé le département de la Justice, à l’issue de deux semaines de procès à Chicago. Ces pratiques impliquaient des contrats à terme sur des métaux précieux cotés en Bourse, selon un communiqué de presse. Les deux hommes, qui travaillaient pour la deuxième banque allemande à Londres et Singapour, «ont trompé d’autres traders en passant des ordres frauduleux qu’ils n’avaient pas l’intention d’exécuter», détaille le département américain du Commerce. Leur condamnation sera prononcée le 21 janvier.
La banque australienne Westpac va verser 1,3 milliard de dollars australiens (800 millions d’euros) en raison de multiples violations des règles contre le blanchiment et le financement du terrorisme. La somme représente l'équivalent de son bénéfice semestriel. Il s’agit de la plus lourde amende jamais infligée en Australie contre une entreprise. L’accord trouvé entre la banque et le superviseur financier doit encore être homologué par un tribunal. Westpac avait provisionné 900 millions de dollars australiens dans ce litige. Pour des faits similaires, sa concurrente Commonwealth Bank of Australia avait dû s’acquitter de 700 millions de dollars en 2018. Le scandale a coûté son poste au directeur général de Westpac, Brian Hartzer, et à son président.
La CSSF, le régulateur luxembourgeois, met en garde sur son site le public à l’égard de personnes prétendant opérer pour le compte de la banque luxembourgeoise agréée Bankinter Luxembourg S.A. en proposant des produits financiers par téléphone ou via courriel. «Pour crédibiliser leur démarche», indique la CSSF, «ces personnes indiquent, entre autres, les sites internet https://market.group-bkint.com et https://market.bkinter-direct.com ainsi que l’adresse réelle de la banque : 37, avenue J-F Kennedy, L-1855 Luxembourg. Le régulateur précise que les sites internet précités utilisent frauduleusement le nom de la banque luxembourgeoise agréée Bankinter Luxembourg S.A. et dont le site internet https://www.bankinter.lu ne présente aucun lien avec les sites internet visés par l’avertissement.
La banque australienne Westpac va verser 1,3 milliard de dollars australiens, près de 800 millions d’euros, en raison de multiples violations des règles contre le blanchiment et le financement du terrorisme. La somme représente l'équivalent de son bénéfice semestriel. Il s’agit de la plus lourde amende jamais infligée en Australie contre une entreprise. L’accord trouvé entre la banque et le superviseur financier doit encore être homologué par un tribunal.
... millions de livres sterling et 5,6 millions de livres de frais juridiques, c’est le montant record de l’amende infligée à Deloitte par le régulateur britannique pour des manquements relevés voici dix ans dans l’audit d’Autonomy Corp, une entreprise technologique acquise par HP en 2011.
La banque d’affaires JPMorgan va verser un milliard de dollars (840 millions d’euros) pour mettre fin à une enquête sur des manipulations de marchés dont elle était accusée, rapporte mercredi l’agence Bloomberg. Le règlement de ce contentieux avec le département de la Justice, la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) pourrait être officialisé cette semaine, ajoute Reuters. Selon l’enquête, des intervenants auraient pris pour habitude de placer des ordres tout en ayant l’intention de les annuler afin de faire varier les cours et d’en tirer profit.
La lutte contre l’argent sale doit devenir une des «principales priorités» des banques britanniques qui s’exposeront faute de quoi à de lourdes amendes, a déclaré ce mardi le vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) sur Bloomberg TV. Plusieurs grandes banques mondiales, HSBC, Barclays et Standard Chartered notamment, sont mises en cause dans les FinCEN Files. Ce rapport publié dimanche par le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) accuse le système bancaire mondial d’avoir participé au transfert de plus de 2.000 milliards de dollars de fonds suspects en près de 20 ans, en s’appuyant sur un échantillon de déclarations de transactions suspectes adressées aux autorités américaines.
La lutte contre l’argent sale doit devenir une des «principales priorités» des banques britanniques qui s’exposeront faute de quoi à de lourdes amendes, a déclaré ce mardi le vice-gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) sur Bloomberg TV.
Moins d’une semaine après avoir été accusé de fraude comptable par un vendeur à découvert, la petite société allemande de services financiers Grenke a demandé lundi à KPMG un audit approfondi de ses comptes, portant sur «la conformité au marché des acquisitions de franchises des années précédentes et leur intérêt pour Grenke», a indiqué le groupe. Il est accusé par Fraser Perring, l’un des tombeurs de Wirecard, d’avoir gonflé son bilan par l’acquisition de sociétés affiliées. Wolfgang Grenke, qui a fondé l’entreprise en 1978, a suspendu lundi «avec effet immédiat» son mandat de vice-président du conseil de surveillance de l’entreprise, «jusqu'à ce que les accusations de conflits d’intérêts éventuels aient été complètement résolues». De son côté, le superviseur financier (BaFin) pourrait lui aussi lancer une enquête.
Les milliardaires russes Arkadi et Boris Rotenberg, amis d’enfance du président Poutine, ont démenti les informations révélées par une enquête internationale du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) affirmant qu’il avait utilisé la banque Barclays pour blanchir de l’argent, contournant les sanctions qui le frappent. Les deux hommes sont devenus riches dans la foulée de son ascension au pouvoir par des contrats de construction, notamment pour les Jeux olympiques de Sotchi en 2014. L’enquête («FinCEN Files») a démontré dimanche que des montants astronomiques d’argent sale ont transité durant des années par les plus grandes institutions bancaires du monde.
La banque sino-britannique est prise en étau entre des menaces de sanction en Chine et son rôle supposé dans le blanchiment de capitaux, dénoncé par les FinCen Files.
L’exploitant de maisons de retraite Orpea a annoncé ce matin avoir subi une cyberattaque la semaine dernière, tout en assurant que ses infrastructures, ses logiciels et données avaient été préservés. Le groupe a détecté dans la nuit du 17 septembre l’intrusion d’un logiciel malveillant sur certains réseaux. Ses équipes informatiques ont ensuite fermé temporairement l’ensemble du réseau pour empêcher la propagation du logiciel. «Cette interruption volontaire a provoqué des perturbations sur les systèmes informatiques mais n’affecte en rien la continuité des soins et la vie sociale au sein des établissements», a expliqué Orpea dans un communiqué.
Deloitte a été condamné à une amende record de 15 millions de livres (16,5 millions d’euros) de la part du Financial Reporting Council pour l’audit défaillant d’Autonomy, une société achetée par HP en 2011. L’autorité britannique de régulation de l’audit a également infligé des amendes à deux anciens associés de Deloitte, alors qu’un tribunal a conclu qu’ils n’avaient pas agi avec « compétence et diligence ». Richard Knights a reçu une amende de 500.000 livres et a été exclu du secteur de la comptabilité pendant cinq ans. Nigel Mercer a été condamné à une amende de 250.000 livres.
EY a déclaré mardi, dans une note aux clients, qu’il regrettait de ne pas avoir détecté plus tôt la fraude du groupe de paiement allemand Wirecard. L’auditeur promet de tirer les leçons de cet échec. Il assure vouloir renforcer la manière dont il vérifie les informations des clients grâce à une utilisation accrue de la technologie. EY rendra obligatoire l’utilisation de l’analyse des données pour tester la fraude, utilisera davantage de données externes telles que les médias sociaux et fera correspondre les enregistrements des transactions bancaires avec ceux fournis par la banque. Selon EY, les enquêtes ouvertes en Allemagne sur ses audits devraient durer plusieurs mois. Cette affaire a déjà coûté plusieurs mandats à l’auditeur, dont ceux de Commerzbank et de DWS.
EY a déclaré mardi qu’il regrettait de ne pas avoir détecté plus tôt la fraude du groupe de paiement allemand Wirecard. « Beaucoup de gens pensent que la fraude aurait dû être détectée plus tôt et nous le comprenons parfaitement. Même si nous avons réussi à découvrir la fraude, nous regrettons de ne pas l’avoir soulevée plus tôt », a déclaré Carmine Di Sibio, le PDG d’EY, dans une note aux clients.
Les législateurs allemands prévoient d’ouvrir une enquête approfondie sur la faillite retentissante de Wirecard alors que Les Verts ont annoncé soutenir l’initiative lancée par les autres partis d’opposition. Avec les Verts et la gauche, les partis ont suffisamment de voix pour lancer l’enquête. La coalition d’Angela Merkel a déclaré qu’elle ne s’y opposerait pas. Une décision définitive devrait intervenir la semaine prochaine.
Le géant de la finance américain Goldman Sachs a versé à la Malaisie 2,5 milliards de dollars dans le cadre d’un accord à l’amiable qui fait suite au scandale de corruption 1MDB, ont annoncé les autorités malaisiennes vendredi. L’accord conclu en juillet prévoit des compensations totales de 3,9 milliards de dollars et met fin aux poursuites de la Malaisie contre Goldman Sachs, accusé d’avoir aidé aux détournements de fonds. Un porte-parole du ministère des Finances a confirmé que le versement en numéraire «avait été effectué par Goldman Sachs et placé sous séquestre» jeudi. Ces sommes doivent être utilisées pour régler des dettes du fonds 1MDB, a indiqué une source citée par l’agence Bloomberg. Des milliards de dollars avaient été détournés du fonds souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB), censé contribuer au développement économique de la Malaisie, dans une fraude qui a contribué à la chute de l’ex-premier ministre Najib Razak en 2018.
Le scandale financier mis au jour par le département de la Justice (DoJ) est venu toucher Donald Trump de près, personnellement et politiquement. Steve Bannon (photo), l’ancien conseiller stratégique du président américain à la Maison-Blanche, a été inculpé pour fraude. Avec l’aide de trois complices, grâce à un système de fausses factures et autres sociétés-écrans, il aurait détourné une partie des 25 millions de dollars collectés par un site de financement participatif pour aider à la construction du mur à la frontière mexicaine, préférant manifestement financer un « style de vie somptueux », selon les termes mêmes du communiqué de presse diffusé par le DoJ. Visiblement embarrassé, Donald Trump s’est contenté de qualifier l’affaire de « triste événement » devant les journalistes.