Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'évolution des dettes publiques des principaux pays et sur leurs incidences pour l'économie et le secteur financier.
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), créé en 2010 et relayé par le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui le gère également, a levé lundi 5 milliards d’euros pour couvrir ses besoins de financement de 7 milliards au premier trimestre, via deux nouvelles obligations qui ont attiré un carnet de commandes combiné record de 70 milliards. Cela a permis aux banques (Barclays, Deutsche Bank, JP Morgan) de porter le rendement de la nouvelle obligation 0% à 10 ans (3 milliards échéance janvier 2031) à un niveau de 11 points de base (pb) sous les taux midswap, et celui de la nouvelle obligation 0,05% à 31 ans (2 milliards à échéance janvier 2052) à MS +9 pb.
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), créé en 2010 et relayé par le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui le gère également, a levé lundi 5 milliards d’euros pour couvrir ses besoins de financement de 7 milliards au premier trimestre, via deux nouvelles obligations qui ont attiré un carnet de commandes combiné record de 70 milliards.
La dette italienne suscite un intérêt croissant de la part des investisseurs asiatiques (fonds de pension et souverains) qui recherchent des rendements positifs sur les Etats de la zone euro, a déclaré à Reuters le responsable de la dette italienne, Davide Iacovoni. Malgré des taux historiquement bas, ces investisseurs parient que les achats de la Banque centrale européenne (BCE) continueront de soutenir le marché. Contrairement aux autres émetteurs «core» de la région, l’Italie offre encore des rendements positifs sur toutes les échéances supérieures à 5 ans. La semaine dernière, elle a émis 10 milliards d’euros d’une nouvelle obligation à 15 ans, avec 105 milliards de demandes venant de 520 investisseurs, aux trois quarts étrangers. Alors que sa dette devrait bientôt atteindre 160% du PIB, le spread avec l’Allemagne s’approche pour la première fois en quatre ans des 100 points de base.
L’Italie et l’Irlande ont tiré parti de l’appétit des investisseurs pour la dette publique de la zone euro avec les premières émissions souveraines majeures de l’année. L’Italie a ainsi reçu mardi plus de 105 milliards d’euros de demande pour cette obligation de référence mars 2037 qu’elle a finalement servie à hauteur de 10 milliards (plus de 10 fois sursouscrite). Le Trésor italien avait mandaté cinq banques (Barclays, HSBC, Morgan Stanley, SG CIB, UniCredit) pour cette émission à 15 ans notée BBB avec un coupon de 0,95%, et cette très forte demande leur a permis de valoriser le titre seulement 8 points de base (pb) au-dessus des BTP existants à 15 ans, dont le rendement se situait autour de 0,86%.
L’Allemagne a engrangé plus de 7 milliards d’euros cette année grâce aux rendements négatifs de ses émissions de dette, montre un document publié mardi par le ministère des Finances. Ces recettes s’expliquent par des taux d’intérêt très bas d’un point de vue historique. Fin novembre, le taux d’intérêt moyen à l'émission des emprunts émis par l’Allemagne était de -0,56%, ce qui se traduit par 7,07 milliards d’euros de recettes. En France, le coût de financement à moyen et long terme de l’Etat pour 2020 s’affichait à -0,14% mi-novembre.
Le gouvernement français a dégradé vendredi ses prévisions de déficit et de dette publics servant de base au projet de loi de finances 2021 qui doit revenir en deuxième lecture à l’Assemblée nationale cette semaine. Le ministre du Budget Olivier Dussopt a indiqué que le déficit public était désormais attendu à 8,5% du PIB en 2021, contre une précédente prévision de 6,7%. Les recettes fiscales anticipées ont diminué de plus de 22 milliards d’euros. Par conséquent, la dette publique devrait atteindre un record à 122,4% du PIB en 2021, a prévenu le ministre de l’Economie et des Finances, contre une précédente prévision de 116,4%. Bruno Le Maire a indiqué que 20 milliards d’euros seront déployés pour soutenir l'économie l’an prochain.
Le gouvernement français a dégradé vendredi ses prévisions de déficit et de dette publics servant de base au projet de loi de finances 2021 qui doit revenir en deuxième lecture à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Face à la chute des recettes fiscales et aux dépenses supplémentaires liées à la crise du coronavirus, le ministre du Budget Olivier Dussopt a indiqué que le déficit public était désormais attendu à 8,5% du PIB en 2021, contre une précédente prévision de 6,7% établie en septembre.
Endettés. Selon l’IIF (Institute of International Finance), la dette des pays émergents (hors services financiers) a bondi en moyenne de 25 points en 2020, à 210 % du PIB (voir le graphique). Facteur aggravant, malgré les faibles coûts d’emprunts, la forte baisse de leurs revenus a fait bondir le service de la dette de près de 3 points, au-delà de 10 %. Mécaniquement, les dégradations de notes souveraines ont sensiblement augmenté. Au niveau mondial, le Crédit Agricole dénombre déjà 87 mouvements de rating à la baisse, toutes agences confondues, contre 83 en 2016 (lors de la crise pétrolière), 75 en 2012 et 65 en 2009. Cependant, la plupart des pays émergents dont la note a été dégradée – Bahreïn, Oman, Zambie ou Afrique du Sud – étaient fragiles avant la crise sanitaire. « Ils ont déjà été dégradés mais peuvent l’être encore », alerte le Crédit Agricole. Pour le Mexique, l’Inde, la Colombie et la Roumanie, une dégradation de la note signerait un passage en catégorie spéculative. La Zambie est entrée en défaut technique en octobre ; d’autres pays, comme l’Angola, le Mozambique ou le Laos, en sont tout proches.
Le gouvernement italien a approuvé, sous la forme d’un décret-loi, un quatrième plan de soutien aux entreprises touchées par les dernières restrictions visant à endiguer la propagation du coronavirus. Ce nouveau paquet budgétaire se monte à 8 milliards d’euros, selon un communiqué publié lundi. Il retarde les échéances fiscales (Irpef, Ires, Irap) pour les PME des secteurs les plus touchés, et élargit les distributions de cash prévues (1.000 euros) aux salariés et travailleurs indépendants dans les secteurs du tourisme, des arts et des spectacles. Des aides directes sont aussi prévues pour l'événementiel (350 millions), le cinéma (100 millions), le sport, etc. Les économistes sondés par Bloomberg estiment que l'économie italienne se contractera de -1,8% au cours du troisième trimestre.
Le gouvernement italien a approuvé, sur proposition du Premier ministre, Giuseppe Conte, et du ministre de l’Economie, Roberto Gualtieri, sous la forme d’un décret-loi, un quatrième plan de soutien aux entreprises touchées par les dernières restrictions visant à endiguer la propagation du coronavirus. Ce nouveau paquet budgétaire (Ristori Quater) se monte à 8 milliards d’euros, selon un communiqué publié lundi. Il retarde les échéances fiscales (Irpef, Ires, Irap) pour les PME des secteurs les plus touchés, notamment du tourisme et de la restauration, par ailleurs indemnisés, et élargit les distributions de cash prévues (1.000 euros) aux salariés et travailleurs indépendants dans les secteurs du tourisme, des arts et des spectacles, dont l’activité est aussi gravement perturbée par la pandémie. Des aides directes sont également prévues pour l'événementiel (350 millions), le cinéma (100 millions), le sport, etc.
A quelques semaines de la fin de la période de transition, Londres et Bruxelles tentent de s’entendre sur les termes d’un accord de sortie de l’Union européenne.
Le cadre commun adopté au G20 intègre la Chine et les créanciers privés, sous l’égide du FMI. Des avancées sont désormais attendues sur les financements d’urgence.