Aggravation. Avec la crise sanitaire vient la « dépression pandémique ». C’est ainsi que Carmen Reinhart, la nouvelle économiste en chef de la Banque mondiale, qualifie la crise économique actuelle. David Malpass, le président de la Banque mondiale, appelle régulièrement à réduire la dette des pays les plus pauvres. Au mois d’avril, les pays du G20 ont accepté un moratoire, qui a permis de suspendre jusqu’à la fin de l’année 2020 les remboursements de 76 pays en difficulté. La Banque mondiale souhaite voir ce moratoire prolongé jusqu’en 2021. La crise sanitaire pourrait en effet plonger 100 millions de personnes supplémentaires dans une situation d’extrême pauvreté (moins de 1,9 dollar par jour pour vivre). Ce chiffre, qui était estimé à 60 millions au mois d’avril 2020, pourrait encore augmenter si la pandémie devait s’aggraver, a alerté David Malpass. Près de 740 millions de personnes, soit 10 % de la population mondiale, connaissent déjà l’extrême pauvreté.