La fraude aux paiements va-t-elle devenir un jeu de pistes pour les usagers ? En butte aux stratagèmes des faussaires, préparant leurs pièges parfois sur des mois, voilà que les victimes doivent se soucier des subterfuges des fournisseurs renâclant à les rembourser. Certaines banques américaines opèrent ainsi une subtile distinction entre les fraudes, transactions non autorisées par le titulaire du compte, et les arnaques, transactions autorisées et obtenues en trompant le titulaire. Dans le second cas, les victimes sont privées d’indemnisation, du moins avec Zell, un service de paiement entre particuliers américain, détenu par des banques. Des sénateurs américains se sont saisis du sujet en vue de mettre fin à cette échappatoire, alors que près de 18 millions d’Américains ont été trompés en 2020 et attendent réparation. En Europe, le remboursement des détenteurs de comptes ayant subi des vols semble lui aussi devenir plus laborieux à mesure que les impostures augmentent. C’est du moins ce que rapporte Le Canard Enchaîné du 13 juillet, citant des clients d’une douzaine de banques françaises dont les comptes ont été frauduleusement débités de sommes allant jusqu’à 89.000 euros et se voyant renvoyés à leur imprudence…