Pris entre Pékin et Washington, HSBC s’est échiné à ménager les deux côtés du Pacifique. Ping An, son premier actionnaire, pourrait choisir pour lui. L’assureur appelle ainsi à scinder la banque entre ses activités asiatiques et européennes. Cela pour soutenir l’action, qui a perdu 30 % depuis 2018, et pour mettre fin aux retournements de vestes coutumiers de la banque – HSBC n’a pas hésité à fermer les comptes d’activistes pro-démocratie à Hong Kong ou assister les autorités américaines à arrêter la dirigeante de Huawei. « Il faut créer une banque pro-Chine en Chine, pro-US ailleurs », résume un proche du dossier. Ironie de l’histoire, HSBC a longtemps été l’un des actionnaires majoritaires de Ping An – ce qui éclaire, peut-être, sur l’origine du cynisme de l’assureur…