Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le Crédit Agricole a indiqué dans une déclaration envoyée mardi par courriel que le groupe avait «suspendu ses activités en Russie». La banque verte rappelle que, dès le début du conflit, elle avait cessé tout nouveau financement à des entreprises russes et toute activité commerciale dans le pays. Elle «a pris contact avec les entreprises internationales clientes pour déterminer avec elles les modalités de suspension des services qui leur sont rendus localement par Crédit Agricole CIB, pour une mise en œuvre dans les prochaines semaines», indique la déclaration. Crédit Agricole CIB, la filiale de banque de financement et d’investissement du groupe, présente en Russie, comprend 170 collaborateurs russes, n’exerce pas d’activité de banque de détail et a réalisé, l’an dernier, un résultat après impôt de 3,7 millions d’euros.
Dans un contexte de digitalisation à marche forcée, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni tentent d’apporter une réponse à l’accès aux banques pour les plus âgés.
Banquier philanthrope. Deux mots pour cerner Albert Kahn (1860-1940 – photo). Entré simple commis à la banque des frères Goudchaux, il en devient associé, fait fortune en spéculant sur les mines d’or et de diamants d’Afrique du Sud, avant de se lancer à son compte. La réussite en affaires n’étant « pas [s]on idéal », il concrétise un projet philanthropique pacificateur fondé sur le rapprochement des peuples et le dialogue des cultures. Des opérateurs quadrillent une cinquantaine de pays pour constituer l’inventaire visuel des Archives de la planète, des artistes bénéficient de bourses de voyage Autour du monde, dont le peintre Mathurin Méheut envoyé au Japon en 1914. L’héritage d’Albert Kahn s’exprime au musée portant son nom à Boulogne-Billancourt, qui rouvre ses portes le 2 avril après six ans de travaux. Les jardins français, anglais ou japonais, ou la forêt vosgienne, invitent au voyage, tout comme ces autochromes, photographies couleurs centenaires sur plaque de verre qui nous content le bout du monde d’alors.
Les réflexionsd’UniCredit concernant la Russie pourraient avancer plus vite que prévu. Le président directeur général de la banque, Andrea Orcel, a annoncé lors d’une conférence organisée par Morgan Stanley relayée par Bloomberg que la banque envisageait de quitter ce pays dans le cadre d’un examen urgent de ses activités. «De toute évidence, nous devons sérieusement examiner l’impact, les conséquences et la complexité de désenchevêtrer une banque complète du pays», a déclaré le dirigeant.
Le processus concerne plusieurs pays d'Europe de l'Est mais épargne la France, où le FGDR protège l'épargnant en cas de défaut d'une banque agréée par le superviseur.
L’entreprise toulousaine, qui vient de fêter ses vingt ans, est un des piliers du paysage des paiements en France et poursuit sa croissance avec méthode.
BNP Paribas a annoncé mercredi repousser sa journée investisseurs prévue le 14 mars en raison de la guerre en Ukraine. BNP Paribas confirme toutefois les objectifs financiers globaux du groupe et le versement d’un dividende de 3,67 euros par action au titre de l’exercice 2021. A partir d’hypothèses macroéconomiques prudentes, la banque avait détaillé viser d’ici à 2025 un taux de croissance annuel moyen de ses revenus de 3,5% par an et une rentabilité des fonds propres tangibles (RoTE) de 11%, contre 10% à fin 2021. Le tout en conservant un objectif de ratio de fonds propres durs (CET1) de 12% à l’horizon 2025, et en visant des coefficients d’exploitation autour des 60% pour ses différentes activités, contre environ 65% à fin 2021. En outre, le groupe a fait le point mercredi sur ses expositions «limitées» à la Russie et l’Ukraine. «Elles représentent respectivement 0,09% des engagements totaux du Groupe BNP Paribas (environ 1,7 milliard d’euros) pour l’Ukraine et 0,07% (environ 1,3 milliard d’euros) pour la Russie au 31 décembre 2021», a détaillé la banque.
La seconde banque italienne a communiqué mardi soir sur son exposition à la Russie, qu’elle évalue à 7,4 milliards d’euros, et sur son impact potentiel sur sa politique de rémunération des actionnaires. Dans un scénario extrême où la totalité de l’exposition d’UniCredit à la Russie deviendrait non couvrable, l’impact sur le ratio de fonds propres CET1 serait d’environ 2 points de pourcentage, a indiqué la banque. Le ratio CET1 d’UniCredit se situait à 15,03% fin 2021.
Les investisseurs devront attendre. BNP Paribas a annoncé mercredi repousser sa journée investisseurs prévue le 14 mars en raison de la guerre en Ukraine. «Devant la gravité de la situation actuelle et les impacts humanitaires de l’agression contre l’Ukraine, le Groupe BNP Paribas a décidé de reporter à une date ultérieure les présentations qui étaient prévues le 14 mars 2022 pour détailler les projets et initiatives des métiers dans le cadre de son plan stratégique 2025. Ces présentations seront reprogrammées d’ici à l’été, dans un contexte plus approprié», précise la banque dans un communiqué.