Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Le Crédit Mutuel Arkéa donne une nouvelle dimension à son engagement historique dans la course au large. En devenant le partenaire titre de l’inédite course autour du monde en solitaire sur classe Ultim 32/23 (comme, en mètres, les longueur et largeur maximales de ces géants des mers), la désormais dénommée Arkéa Ultim Challenge-Brest 2023. Le départ et l’arrivée, après sans doute 40 à 50 jours de mer, auront en effet pour écrin la cité du Ponant en fin d’année prochaine. Si Arkéa prête son nom à la course, d’autres groupes financiers devraient également s’y distinguer, en l’occurrence avec les vieux loups de mer Banque Populaire et Edmond de Rothschild (photo). Président du Crédit Mutuel Arkéa, Julien Carmona promet que le groupe « ambitionn(e) par ailleurs d’accentuer (son) accompagnement de l’économie maritime dans ses transitions face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ». Parce qu’il n’y a pas que les trimarans Ultim qui couvrent les océans.
Le SCT Inst fait l’objet d’une campagne de notoriété afin d’accélérer son adoption, mais les banques se lancent prudemment en attendant une nouvelle réglementation européenne.
Orange Bank, qui accumule les pertes depuis son lancement fin 2017 en France, se prépare à une réorganisation d’envergure. L’opérateur télécom Orange plancherait sur un projet baptisé One Bank, présenté au représentant du personnel, a révélé Le Monde. Une fusion d’Orange Bank France avec sa succursale espagnole, lancée en 2019, est envisagée pour rationaliser les ressources informatiques et de back-office, ce qui pourrait entraîner le non-remplacement d’une trentaine de postes sur 820. Le groupe compterait aussi greffer Orange Bank à ses activités télécoms en Pologne, en Roumanie ou en Belgique, pour accélérer le déploiement européen de sa banque mobile. Présentée comme un épouvantail pour le secteur bancaire français avant son lancement, Orange Bank revendique 1,4 million de clients en France et en Espagne mais reste pour l’heure un échec financier. L’atteinte du point mort n’est pas attendue avant 2024. Orange a pris le contrôle complet de sa filiale l’an dernier en rachetant la participation minoritaire de Groupama.
Orange Bank, qui accumule les pertes depuis son lancement fin 2017 en France, se prépare à une réorganisation d’envergure. L’opérateur télécom Orange plancherait sur un projet baptisé One Bank, présenté au représentant du personnel, a révélé Le Monde. Une fusion d’Orange Bank France avec sa succursale espagnole, lancée en 2019, est envisagée pour rationaliser les ressources informatiques et de back-office, ce qui pourrait entraîner le non-remplacement d’une trentaine de postes sur 820.
La flambée de l’inflation en France devrait entraîner une nette augmentation des rémunérations des placements réglementés, qui pourrait avoir lieu en mai, ou plus probablement en août.
Credit Suisse a émis ce 20 avril un avertissement sur ses résultats du premier trimestre 2022. La banque suisse a décidé de renforcer ses provisions constituées dans le cadre de litiges en cours qui atteindront un montant total de 700 millions de francs suisses. La hausse de ces provisions sur le trimestre est de 600 millions.
La banque Société Générale a annoncé mardi la création de la marque SG qui sera associée à sa banque de détail en France à partir du 1er janvier 2023, lorsque la fusion de ses réseaux avec ceux de Crédit du Nord sera effective.
En offrant des services qui facilitent la vie des entrepreneurs, les deux établissements comptent fidéliser cette clientèle par ailleurs sollicitée par les néobanques.
Tensions. Les grandes banques européennes doivent faire face à un recul de leurs bénéfices en 2022, la guerre en Ukraine pesant sur les perspectives économiques du continent, avertit Fitch Ratings. « Les dépréciations de créances, à de bas niveaux, vont s’accroître du fait de la détérioration de la qualité des actifs. Toutefois, la plupart des banques (…) sont bien placées pour absorber ce choc, grâce aux performances solides enregistrées en 2021 », estime l’agence de notation. Au sein du panel des vingt banques retenues par Fitch, la Société Générale et UniCredit présentent les plus importantes expositions russes, mais celles-ci se limitent à environ 2 % de leur bilan et ne devraient dès lors pas engendrer de changement de notation. La capitalisation du secteur reste robuste, avec un ratio de fonds propres CET1 médian de 15 % fin 2021, offrant aux banques un coussin de sécurité par rapport à leurs objectifs de moyen terme et aux contraintes réglementaires.
Soulagement. La Société Générale baisse un pavillon qui avait suscité grand espoir d’être moteur de croissance : elle a indiqué cesser ses activités de banque et d’assurance en Russie. La banque précise avoir noué un accord, dont la finalisation est attendue dans les prochaines semaines, de cession de la totalité de sa participation dans Rosbank et ses filiales d’assurance dans le pays à Interros Capital, fonds d’investissement russe précédent actionnaire de Rosbank. La Société Générale souligne pouvoir ainsi se retirer « de manière effective et ordonnée de Russie en assurant une continuité pour ses collaborateurs et ses clients ». Cela pour un impact négatif voisin de 20 points de base sur son ratio de capital CET1 « sur la base de la valeur patrimoniale au 31 décembre 2021 ». KBW a jugé ce chiffre « limité » et estimé que la nouvelle a de quoi constituer un « soulagement » pour les actionnaires et soutenir un comblement de la sous-performance boursière du titre dans son secteur depuis le déclenchement du conflit en Ukraine.
Il est des aventures marquées du sceau de la fatalité. Lorsqu’en 2006, la Société Générale a jeté son dévolu sur la deuxième banque à capitaux privés de Russie pour en faire le fer de lance de son expansion internationale, les comptes s’y réglaient encore à coups de revolver. Engagé dans une croisade anticorruption, le numéro deux de la banque centrale avait été assassiné en sortant d’un rendez-vous avec le PDG du groupe français. Seize ans plus tard, la maison dirigée par Frédéric Oudéa doit cesser ses activités dans le pays sans avoir jamais réussi à tirer les dividendes de ce coûteux investissement. Par une cruelle ironie, elle apporte pour une bouchée de pain sa filiale Rosbank à l’oligarque Vladimir Potanine, qui la lui avait vendue à l’époque.
Un investisseur a vendu sa position au capital de Deutsche Bank et Commerzbank, avec une forte décote. Un mauvais signal pour le secteur bancaire européen
La Société Générale a annoncé lundi avoir cessé ses activités de banque et d’assurance en Russie, et avoir conclu un accord en vue de céder la totalité de sa participation dans sa filiale russe Rosbank et les filiales d’assurance de cette dernière à Interros Capital. Ce fonds d’investissement russe était le précédent actionnaire de Rosbank.
Crédit Agricole SA a annoncé jeudi avoir acquis une participation de 9,18% au capital de la banque italienne Banco BPM, issue de la fusion en 2017 de Banco Popolare et Banca Popolare di Milano.