L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La nomination de l’ancien ministre autrichien de l’Economie Harald Mahrer à la présidence de l’Österreichische Nationalbank (OeNB), annoncée hier par le ministre des Finances, Hartwig Löger, est une première étape dans le renouvellement de la gouvernance bicéphale de l’institution. Le gouvernement désignera prochainement le successeur du gouverneur de la banque centrale autrichienne, Ewald Nowotny, dont le mandat arrive à échéance en août 2019, a déclaré Hartwig Löger. Harald Mahrer, conservateur âgé de 45 ans, succédera à Claus Raidl à la présidence de l’institution, un poste moins important que celui du gouverneur, qui siège au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE. Les deux postes de dirigeant de l’OeNB sont traditionnellement répartis entre les principales formations de la coalition gouvernementale. Ce devrait donc être le candidat du Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite), partenaire du parti conservateur ÖVP du chancelier Sebastian Kurz, qui prendra la succession d’Ewald Nowotny.
Une économie américaine au plein emploi et une inflation qui a atteint l’objectif de 2% de la Réserve fédérale (Fed) doivent pousser la banque centrale à poursuivre le relèvement graduel de ses taux directeurs au moins dans les neuf à douze prochains mois, a déclaré hier le président de l’antenne de Dallas de la Fed, Robert Kaplan. Il estime que le niveau neutre des taux d’intérêt à court terme se situe quelque part entre 2,5% et 2,75% et qu’il faudra pour l’atteindre «environ trois à quatre hausses de taux supplémentaires d’un quart de point de pourcentage chacune».
Dans une interview à Reuters, Donald Trump s’est dit hier en désaccord avec la décision du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, de relever les taux d’intérêt, estimant que la Fed devrait être plus accommodante. Le mois dernier, le président américain avait déjà accentué ses critiques sur cette politique, affirmant qu’elle retirait «l’avantage concurrentiel important» dont bénéficient les Etats-Unis. L’économie du pays est solide et prête à se passer du soutien monétaire fourni depuis la crise financière de 2007-2009 et la récession, a de son côté jugé Raphael Bostic, le président de l’antenne de la Fed à Atlanta, donnant à penser que l’institution allait encore relever ses taux à l’automne.
La Banque centrale européenne (BCE) est engagée sur la voie d’une politique monétaire moins expansive, et le taux d’inflation prévu à 1,7% pour 2020 est conforme à ses objectifs à moyen terme de stabilité des prix, a déclaré le président de la Bundesbank dans une interview publiée hier par le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Jens Weidmann, candidat à la succession de Mario Draghi à la présidence de la BCE à partir d’octobre 2019, a déclaré que les taux d’intérêt augmenteraient probablement graduellement maintenant que la BCE avait changé d’orientation en matière de politique monétaire.
La Banque centrale norvégienne a, comme prévu, maintenu hier son taux directeur inchangé, à 0,50%, un plus-bas historique, et a réaffirmé son intention de procéder à un relèvement en septembre, conformément à ce qu’elle avait dit en mars puis en juin. «Le redressement de l’économie norvégienne semble se poursuivre de façon globalement conforme à l’image dépeinte en juin», précise la banque dans un communiqué. Cette hausse des taux serait une première en sept ans. Elle interviendrait malgré un niveau d’inflation plus bas que prévu au cours des derniers mois. Mais un renchérissement des cours du pétrole, un rebond du marché immobilier et une accélération de la croissance justifient un tour de vis monétaire aux yeux de la Norges Bank.
L'activité a accéléré de 0,4% au deuxième trimestre, mais le ministre des Finances estime que l'incertitude sur le processus du Brexit a un effet de dépréciation.
La banque centrale de Roumanie n’a pas modifié ses taux d’intérêt hier alors qu’une majorité d'économistes s’attendait à un relèvement d’un quart de point. Le taux de référence a été maintenu à 2,5%. Même si le taux d’inflation reste supérieur à sa cible, la banque centrale estime que le rythme de hausse des prix à la consommation devrait ralentir d’ici à la fin de l’année, l'économie du pays montrant quelques signes d’essoufflement après une très forte accélération ces derniers trimestres. L’inflation est montée à 5,4% en juin. La banque centrale publiera ses nouvelles projections d’inflation demain.
La Banque d’Angleterre (BOE) a relevé jeudi son principal taux directeur de 25 points de base pour la deuxième fois en neuf mois, encouragée par le rebond de l'économie britannique après un ralentissement marqué en début d’année. Ce taux se situe désormais à 0,75%, contre 0,5% précédemment. Les neuf membres du comité de politique monétaire ont voté à l’unanimité.
La banque de financement et d’investissement a bien résisté, au deuxième trimestre, et publie un résultat net de 1,16 milliard d'euros, en hausse de 9,3% sur un an.
L’accélération de la hausse des salaires et une économie plus résistante que prévu devraient conduire la Banque d'Angleterre à relever ses taux de 25 pb jeudi.
Des banques ont à nouveau ajusté leurs barèmes à la baisse, avec des taux inférieurs à 1,50 % pour les meilleurs dossiers, Le marché reste très favorable à l’emprunt immobilier, une tendance qui devrait durer jusqu’à la fin de l’année,