L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
L’Iran a désigné hier un nouveau gouverneur pour sa banque centrale, selon les médias locaux, dans un contexte de crise économique et monétaire aiguë et de scandales bancaires. Valiollah Seif, qui dirigeait la banque centrale depuis l’arrivée au pouvoir du président Hassan Rohani en 2013, a été remplacé par Abdolnasser Hemati, selon l’agence officielle Irna. Valiollah Seif a été particulièrement critiqué pour sa gestion de la crise monétaire qui frappe l’Iran, dont la monnaie -le rial- a perdu plus de la moitié de sa valeur face au dollar américain depuis près d’un an.
L’absence d’accord sur le Brexit aurait des conséquences économiques de taille et provoquerait un réexamen des taux d’intérêt, a déclaré hier Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE). Londres et Bruxelles ont négocié un accord sur une période de transition à partir du premier jour de Brexit en mars 2019 jusqu'à la fin 2020. Mais il n’a pas encore été ratifié et la Grande-Bretagne pourrait ainsi devoir dépendre des conditions commerciales telles que définies par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ceci entraînerait notamment du chômage technique pour beaucoup de banquiers, faute de demande de services, selon Mark Carney.
La Banque centrale européenne ne devrait pas se lier les mains trop tôt sur ses décisions de politique monétaire mais plutôt attendre de voir comment l'économie évolue, a déclaré hier le nouveau gouverneur de la banque centrale finlandaise, Olli Rehn. «Je reconnais l’importance de la communication avancée, mais d’un autre côté, il est sage en politique monétaire de ne pas se lier les mains trop tôt si ce n’est pas nécessaire», a souligné le gouverneur. La BCE a dit en juin qu’elle pensait arrêter son programme de rachats d’actifs fin 2018 et garder ses taux d’intérêt à leurs bas niveaux actuels «au-delà l'été 2019».
Les marchés anticipent une stabilité durable des taux autour de 3% à partir de mi-2019, même si la Fed prévoit de relever les taux Fed funds en 2020 et 2021.
JPMorgan a donné ce vendredi le coup d’envoi de la saison des publications derésultats trimestriels aux Etats-Unis, avec un bond de 18,3% de son bénéfice net au deuxième trimestre. Une performance qui résulte des baisses d’impôts entrées en vigueur en début d’année, couplées à la hausse des taux d’intérêt et à l’augmentation des revenus de l’activité de courtage du groupe bancaire.
Une première hausse de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) pourrait intervenir au cours de l'été 2019, a déclaré hier le gouverneur de la Banque de France lors des rencontres annuelles de Paris Europlace. La BCE avait indiqué en juin, à l’issue de sa dernière réunion, que ses taux d’intérêt devraient rester au niveau actuel au moins «jusqu'à l'été» 2019. Les marchés financiers se sont positionnés depuis sur une première hausse vers la fin de 2019.
La banque centrale canadienne a relevé aujourd’hui comme attendu d’un quart de point à 1,5% son taux d’intervention, en déclarant que les droits de douane imposés par le Canada et les Etats-Unis entraîneraient des ajustements difficiles pour l'économie et les salariés mais que leur impact sur la croissance et l’inflation devrait être modeste.
Une première hausse de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) pourrait intervenir au cours de l'été 2019 au plus tôt si les perspectives d’inflation la justifient, a déclaré aujourd’hui le gouverneur de la Banque de France lors des rencontres annuelles de Paris Europlace. «Les achats nets d’actifs [de la BCE] devraient prendre fin en décembre. La première hausse de taux pourrait intervenir au plus tôt à l'été 2019 en fonction des perspectives d’inflation», a dit François Villeroy de Galhau, qui est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
La Banque centrale européenne (BCE), accusée par certains de financer les Etats et de mettre en péril l’argent du contribuable, a défendu mardi son programme d’achat d’obligations de 2.600 milliards d’euros devant le Tribunal de l’Union européenne. La saisine du Tribunal par un groupe de responsables politiques eurosceptiques et d’universitaires allemands vise à mettre un terme au programme d’assouplissement quantitatif (QE) de la BCE, dont l’arrêt est prévu cette année, et à créer un précédent.
Si elle s’est aplatie à un plus bas depuis l’été 2007 en pleine guerre commerciale, les chiffres de l’emploi ne donnent aucun signe de fléchissement de l’activité.
Certains projets d’investissement ont été réduits ou repoussés, indique le dernier compte rendu de politique monétaire de la banque centrale américaine.
Le chef économiste de la Banque centrale européenne, Peter Praet, s’est dit hier convaincu que l’inflation dans la zone euro continuerait de progresser vers l’objectif d’un peu moins de 2% fixé par l’institut de Francfort même après la fin de son programme de rachat d’actifs (QE). «La force sous-jacente de l'économie de la zone euro, conjuguée à des anticipations d’inflation à long terme solides, permet de croire que la convergence soutenue de l’inflation se poursuivra dans la période à venir, même après une réduction graduelle des rachats d’actifs nets», a-t-il déclaré lors d’une intervention à Bucarest.
La banque centrale australienne (RBA) a maintenu mardi matin pour le 23ème mois consécutif son taux directeur à un niveau de 1,5%, en évoquant le ralentissement de l’inflation et des salaires et les risques pesant sur la croissance sur fond de menace de guerre commerciale.
La banque centrale suédoise (Riksbank) a maintenu son taux repo inchangé à -0,50% et a confirmé prévoir un durcissement modéré de sa politique monétaire vers la fin de l’année, à l’issue de sa réunion qui s’est tenue ce matin. «L’activité économique est forte et l’inflation est proche de l’objectif de 2% (...) Cependant, les pressions inflationnistes sont modérées. La politique monétaire doit demeurer expansionniste afin que l’inflation reste proche de l’objectif», a ainsi expliqué la Riksbank dans son communiqué.