L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque de France a inauguré fin mai 2018 les locaux de son nouveau Lab. Alexandre Le Douaron, son responsable et Thierry Bedoin, chief digital officer de l'établissement, reviennent sur les principaux objectifs de ce Lab et les projets déjà développés en partenariat avec des start-up.
Grâce à Quod Financial, l’institution aura une meilleure vision des prix sur le marché des changes sur lequel elle intervient pour son compte et pour d’autres banques centrales.
Les banques et autres institutions financières sont dans leur grande majorité au courant de la réforme des taux d’intérêts de référence, mais seule une petite minorité a commencé à se préparer à l’échéance, montre une étude réalisée par plusieurs lobbys du secteur financier (AFME, ISDA, ICMA et SIFMA). Sur les 150 entreprises interrogées, 87% se disent préoccupées par leur exposition aux taux de référence et 78% estiment qu’elles feront usage des nouveaux taux dans les quatre prochaines années. Mais seulement 53% ont déjà eu des discussions sur le sujet en interne et à peine plus de 10% ont alloué un budget à cette transition ou ont développé un plan préliminaire.
La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,5%, le niveau auquel il se trouve depuis novembre 2017, comme anticipé par les économistes. Par ailleurs, la banque centrale britannique a maintenu le montant de son programme d’achats d’obligations d’Etat à 435 milliards de livres sterling (498 milliards d’euros). La BoE a aussi laissé à 10 milliards le montant de son programme d’achats d’obligations d’entreprises. La BoE a procédé en novembre 2017 à son premier relèvement des taux depuis 2007. Le mois dernier, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, avait indiqué que l’institution pourrait relever ses taux dans «quelques mois» si le ralentissement de l'économie au premier trimestre ne se révélait que temporaire.
La Banque centrale du Brésil (BCB) a maintenu mercredi soir son taux directeur à son plus bas niveau historique de 6,5%, considérant que la grève des transporteurs routiers du mois dernier et la forte dépréciation du réal face au dollar n’avaient pas eu de véritable effet sur l’inflation. Le taux Selic avait déjà été maintenu à ce niveau lors de la précédente réunion du Comité monétaire de la BCB (Copom) il y a un mois, mettant un terme à 12 baisses consécutives. La BCB a ainsi privilégié le soutien à l’activité. Le pays se remet lentement de sa récession historique de 2015-2016 et les prévisions de croissance pour 2018, qui frôlaient 3% en début d’année, ont été réduites presque à 1,76% par les analystes consultés lors de la dernière enquête Focus de la BCB.
Le groupe de travail mis en place par la Banque centrale européenne sur les taux de référence sans risque en euro a rendu jeudi ses propositions. L’objectif est de remplacer après 2020 le taux Eonia, dont le mode de fixation ne respectera plus les règles européennes sur les benchmarks.
La Banque nationale suisse (BNS) a comme prévu maintenu ce matin sa politique monétaire ultra accommodante inchangée, en évoquant notamment une situation fragile sur le marché des changes, et en réajsutant à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2019 et 2020. La BNS a rappelé qu’elle restait prête à intervenir sur les marchés des changes pour bloquer une hausse du franc suisse, en tenant compte de la situation pour l’ensemble des devises, et a laissé inchangé sa marge de fluctuation du taux Libor à 3 mois reste entre -1,25% et -0,25% et le taux d’intérêt appliqué aux avoirs à vue détenus à la BNS reste fixé à -0,75%. afin de décourager l’appétit des investisseurs pour le franc.
La banque centrale norvégienne (Norges Bank) a maintenu ce matin son taux directeur inchangé à un plus bas historique de 0,50%, et réaffirmé son intention de procéder à un relèvement en septembre, conformément à ce qu’elle avait dit en mars. «Les perspectives de l'économie norvégienne laissent entrevoir qu’il sera bientôt pertinent de relever le taux directeur. L’actuelle évaluation des perspectives par le comité exécutif et l'équilibre des risques suggèrent que le taux directeur sera vraisemblablement relevé en septembre 2018», précise la Norges Bank.
La Banque centrale du Brésil (BCB) a maintenu mercredi soir son taux directeur à son plus bas niveau historique de 6,5%, considérant que la grève des transporteurs routiers du mois dernier et la forte dépréciation du réal face au dollar n’avaient pas eu de véritable impact sur l’inflation. Le taux Selic avait déjà été maintenu à ce niveau lors de la dernière réunion du Comité monétaire de la BCB (Copom) il y a un mois, mettant un terme à 12 baisses consécutives. Mais depuis, l’autorité a dû intervenir sur le marché des changes en adjugeant près de 25 milliards de dollars de swaps de devises pour freiner la forte dépréciation du real, qui menace de faire ressurgir les tensions inflationnistes dans le pays.
La Banque d’Angleterre (BOE) a laissé ce jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,5%, le niveau auquel il se trouve depuis novembre 2017, comme anticipé par les économistes. Par ailleurs, la banque centrale britannique a maintenu le montant de son programme d’achats d’obligations d’Etat à 435 milliards de livres sterling (498 milliards d’euros). La BOE a aussi laissé à 10 milliards de livres le montant de son programme d’achats d’obligations d’entreprises.
Il y a un changement dans la façon dont les banquiers centraux caractérisent la politique monétaire. Ils nous ont récemment préparés à l’idée que la politique monétaire n’est peut-être plus si accommodante que cela, voire qu’elle est proche d’une situation de neutralité. Comment se définit cette neutralité ? Ils l’ont un peu encadré en disant qu’à partir du moment où les fed funds se situent entre 2 % et 2,5 %, nous ne sommes pas loin de la neutralité. Il faut également suivre leurs discours sur les anticipations d’inflation à long terme. C’est sans doute ce point qui les gêne le plus. Toutes les mesures d’anticipation d’inflation à long terme – enquêtes auprès des ménages… – montrent qu’elles ne s’établissent pas à un niveau suffisamment confortable pour les banquiers centraux américains. Cela signifie qu’il n’y a pas d’urgence à resserrer la politique monétaire. C’est toute la réflexion menée par la nouvelle équipe à la tête de la Fed autour du « new normal », c’est-à-dire d’une situation marquée par une croissance basse et un endettement élevé. Ce new normal implique le « new neutral », c’est-à-dire un environnement de taux d’intérêt plus bas qu’avant.
Il faudra attendre début 2019 au plus tôt pour savoir si l’Euribor réformé pourra continuer à être utilisé après 2020, laissant très peu de temps aux banques pour s’adapter.
L’autorité devrait maintenir le statu quo jeudi. La probabilité d’une hausse des taux d’ici à la fin d’année a fortement reculé depuis quelques semaines.