Private Equity

Thierry Déau prend la présidence par interim du nouveau Suez

Le dirigeant-fondateur de Meridiam conservera ses fonctions au sein du fonds d’investissement, détenteur de 40 % du capital du concurrent de Veolia.
Aroun Benhaddou
Thierry-Déau
 -  © Hervé THOUROUDE/MERIDIAM

Ce lundi, La Lettre A levait le voile sur le futur président du nouveau Suez : Thierry Déau. D’après nos informations, le dirigeant-fondateur du fonds d’infrastructure Meridiam n’a toutefois ni l’intention de conserver cette fonction, ni la volonté de rendre son tablier d’investisseur. Dans les prochaines heures, une communication est attendue pour annoncer que l’homme d’affaires prendra la présidence par interim du groupe. Cela dans l’optique de se donner du temps pour trouver un profil indépendant, à même de faire le pont entre ses différents actionnaires. Thierry Déau est à la tête du fonds détenant 39 % du capital du groupe, qu’il partage avec l’américain Global Infrastructure Partners (GIP, 39 %) et le partenariat formé entre la Caisse des dépôts et CNP Assurances (20 %).

D’ici mai, un président sera nommé pour le remplacer. Les noms de l’ex-inspecteur des finances Pierre Blayau, dirigeant de la Caisse centrale de réassurance et ancien patron de Geodis, ainsi que celui de Patrick Jeantet, à la tête du directoire de Keolis, reviennent régulièrement. Mais les jeux restent ouverts, à l’exception du poste de directeur général, confié en novembre dernier à Sabrina Soussan, 52 ans. L’intéressée a démarré sa carrière chez Renault, puis a été directrice générale de Siemens Mobility, la division ferroviaire du conglomérat allemand. Elle remplace Bertrand Camus, qui a mené la bataille contre l’OPA de Veolia.

Difficile choix de gouvernance

L’an dernier, les actionnaires de ce nouveau groupe avaient déjà longuement hésité sur la solution à adopter pour la gouvernance. Un tandem formé par Maximilien Pellegrini, actuel directeur général de l’eau en France de Suez, et par Ana Giros, directrice générale adjointe chargée de l’international et des grands comptes industriels, avait été pressenti. Mais GIP avait fait pression pour envisager une chasse externe – laquelle a finalement été lancée avec le cabinet Spencer Stuart.

Une fois en fonction, le futur binôme sera à la barre d’un navire fortement allégé. Le nouveau Suez ne pèse en effet plus que 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, contre 17 milliards avant le raid réussi de Veolia . L’OPA prendra officiellement fin le 18 février. Le nombre de ses collaborateurs a quant à lui fondu avec le périmètre de ses activités, pour passer de 86.000 à 35.000.

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