
Thierry Déau prend la présidence par interim du nouveau Suez

Ce lundi, La Lettre A levait le voile sur le futur président du nouveau Suez : Thierry Déau. D’après nos informations, le dirigeant-fondateur du fonds d’infrastructure Meridiam n’a toutefois ni l’intention de conserver cette fonction, ni la volonté de rendre son tablier d’investisseur. Dans les prochaines heures, une communication est attendue pour annoncer que l’homme d’affaires prendra la présidence par interim du groupe. Cela dans l’optique de se donner du temps pour trouver un profil indépendant, à même de faire le pont entre ses différents actionnaires. Thierry Déau est à la tête du fonds détenant 39 % du capital du groupe, qu’il partage avec l’américain Global Infrastructure Partners (GIP, 39 %) et le partenariat formé entre la Caisse des dépôts et CNP Assurances (20 %).
D’ici mai, un président sera nommé pour le remplacer. Les noms de l’ex-inspecteur des finances Pierre Blayau, dirigeant de la Caisse centrale de réassurance et ancien patron de Geodis, ainsi que celui de Patrick Jeantet, à la tête du directoire de Keolis, reviennent régulièrement. Mais les jeux restent ouverts, à l’exception du poste de directeur général, confié en novembre dernier à Sabrina Soussan, 52 ans. L’intéressée a démarré sa carrière chez Renault, puis a été directrice générale de Siemens Mobility, la division ferroviaire du conglomérat allemand. Elle remplace Bertrand Camus, qui a mené la bataille contre l’OPA de Veolia.
Difficile choix de gouvernance
L’an dernier, les actionnaires de ce nouveau groupe avaient déjà longuement hésité sur la solution à adopter pour la gouvernance. Un tandem formé par Maximilien Pellegrini, actuel directeur général de l’eau en France de Suez, et par Ana Giros, directrice générale adjointe chargée de l’international et des grands comptes industriels, avait été pressenti. Mais GIP avait fait pression pour envisager une chasse externe – laquelle a finalement été lancée avec le cabinet Spencer Stuart.
Une fois en fonction, le futur binôme sera à la barre d’un navire fortement allégé. Le nouveau Suez ne pèse en effet plus que 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, contre 17 milliards avant le raid réussi de Veolia . L’OPA prendra officiellement fin le 18 février. Le nombre de ses collaborateurs a quant à lui fondu avec le périmètre de ses activités, pour passer de 86.000 à 35.000.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions