
Naxicap Partners atteint 5 milliards d’euros d’actifs sous gestion

La preuve du concept de Naxicap Partners est validée. La société de gestion, filiale de Natixis Investment Managers (IM), a en effet bouclé la levée de son deuxième fonds pour compte de tiers à 856 millions d’euros. Ouvert depuis la fin 2019, Naxicap Investment Opportunities 2 prend la suite d’un premier fonds de 500 millions, mis en orbite en 2016. De quoi permettre au gérant d’atteindre un total de 5 milliards d’euros d’actifs sous gestion – dont 700 millions levés en parallèle auprès d’investisseurs dans des fonds dédiés.
Mais si la levée est un succès, elle n’a pourtant pas été une sinécure. « Elle a connu un coup d’arrêt brutal en avril 2020, car l’inquiétude des investisseurs était alors à son paroxysme. Qui plus est, nous avions à l’époque déjà commencé à rapidement déployer le fonds et cela s’est avéré être un frein chez certains investisseurs », se remémore Eric Aveillan, président du directoire de Naxicap Partners. L’inquiétude des souscripteurs (limited partners, LP) ? Constater qu’une partie du portefeuille du fonds a été bâtie sur des niveaux de valorisation pré-Covid, alors même que la pandémie allait affaiblir les sociétés. Il n’en a rien été. La levée a repris avec l’amélioration de la visibilité et l’historique de Naxicap Partners – lequel affiche pour l’instant un multiple de 2,8 sur son premier fonds, ainsi qu’un taux de retour effectif (distribution to paid-in) supérieur à 1 après quatre ans.
« Tous nos LP historiques ont réinvesti », se félicite le dirigeant de Naxicap, qui a aussi pu compter sur sa maison mère pour mettre sur la table une centaine de millions d’euros. En soutien, celle-ci n’a cependant pas vocation à s’éterniser et, comme tout asset manager, pourrait décider de céder son investissement dans un deuxième temps. En tout, 25 investisseurs ont souscrit au fonds, dont des compagnies d’assurance, des fonds de pension, des fonds de fonds et des family offices. Certains d’entre eux proviennent de Suisse et d’Allemagne – pays où le gérant dispose d’un bureau depuis 2018. En revanche, les investisseurs provenant des Etats-Unis sont aux abonnés absents. « La Volcker Rule rend techniquement impossible d’avoir des investisseurs « U.S. Person » dans des fonds soutenus par des banques », explique Eric Aveillan. Pas de quoi freiner les ambitions de la structure, qui ambitionne de retourner sur la route dès l’année prochaine pour lever un fonds de plus d’un milliard d’euros, Naxicap Investment Opportunities II étant déjà investi à près de 70 %.
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