
Microsoft ne rachètera pas l’éditeur du jeu vidéo Flight Simulator

Depuis l’arrivée de Phil Spencer à la tête de l’activité de jeux vidéo en 2014, Microsoft a orienté sa stratégie autour du jeu. Une feuille de route que le géant de Redmond a déroulée en se lançant dans un vaste plan d’acquisition de studios, dans l’optique d’étoffer sa plate-forme de jeux vidéo disponible par abonnement. La PME bordelaise Asobo Studio faisait d’ailleurs l’objet de rumeurs quant à un potentiel rachat par Microsoft, ce dernier ayant choisi le français pour développer le millésime 2020 de l’emblématique Flight Simulator. Mais selon les informations récoltées par L’Agefi, le groupe de Satya Nadella n’entend pas racheter Asobo Studio à court terme. La clause de droit de première offre qui était en sa possession n’a pas été exercée. L’entreprise tricolore a préféré se tourner vers un nouvel investisseur.
Selon plusieurs sources, le studio bordelais s’apprête à rejoindre le portefeuille de participations de Sagard NewGen – le fonds small-cap de la société de gestion éponyme (qui sera minoritaire au capital). Cette dernière est en cours de levée d’un véhicule de 300 millions d’euros et s’appuie d’ores et déjà sur ses soutiens historiques que sont les familles des milliardaires Paul Desmarais et Albert Frère. Ce nouveau fonds doit lui permettre d’investir entre 10 et 50 millions d’euros par opération. Un premier investissement avait été conclu l’été dernier dans Laboratoires Delbert, un établissement pharmaceutique spécialisé dans la remise sur le marché de médicaments essentiels. Asobo Studio, valorisé sous la barre des 100 millions d’euros, serait donc son deuxième deal.
Dans l’univers du gaming, Asobo n’est pas un nouvel arrivant. Il a été créé il y a près de vingt ans et compte à son actif plusieurs succès commerciaux, comme A Plague Tale : Innocence. Ce jeu d’aventure, sorti en mai 2019 et jouable sur PC et consoles, s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires. Quant à Flight Simulator, il a dépassé les deux millions de joueurs sur PC et Xbox One et est attendu d’ici l’été sur les nouvelles consoles de salon de Microsoft. Le géant de Redmond en a fait l’une des vitrines «next-gen» de l’industrie vidéoludique et l’a d’ailleurs inclus dans son offre par abonnement Xbox Game Pass.
L’élargissement de ce catalogue l’avait notamment amené à racheter ZeniMax Media pour 7,5 milliards de dollars l’an dernier. Une gigantesque opération lui ouvrant les portes du studio Bethesda, à l’origine des jeux Fallout, Doom ou bien encore The Elder Scrolls.
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