
Les rémunérations dans le private equity atteignent des sommets
A l’heure où le salaire médian des cadres européens est attendu à la baisse en raison des conséquences de la crise sanitaire mondiale, certaines professions semblent comme immunisées. C’est le cas dans le non-coté, où les augmentations de salaires ont encore été légion cette année. Dans son étude «Europe & Africa Private Capital Compensation Survey» menée entre juillet et septembre 2020, Heidrick & Struggles souligne en effet que près de la moitié des 552 professionnels du private equity interrogés ont vu leur salaire augmenter cette année. Le tout dans des proportions généreuses, puisque 62% des bénéficiaires ont vu leur paie bondir de plus de 20%. Et même de plus de 40% pour un quart d’entre eux. En parallèle, les répondants constatant une baisse de leur rémunération n’ont été que 2% cette année. En 2019, ce chiffre s’établissait encore à 5%, tandis que les heureux bénéficiaires ne représentaient «que» 39% des sondés.
Du côté des bonus, la tendance haussière est aussi bien présente. 42% des professionnels interrogés font part d’une augmentation, alors qu’ils ne sont que 7% à enregistrer une baisse. Ainsi, les partners et managing partners émargent désormais à environ 300.000 euros par an, auxquels s’ajoute la même somme en bonus. Les principals peuvent quant à eux prétendre à des salaires annuels de 170.000 euros et à des bonus de 150.000 euros, tandis qu’en bas de l’échelle, les associates se voient proposer des paies de 90.000 euros par an, couplées à des «extras» de 60.000 euros. Des juniors particulièrement chouchoutés. La croissance annuelle de leurs revenus a été de 27,1% au cours des trois dernières années, constate Heidrick & Struggles. Une progression sensiblement supérieure à celle constatée chez les principals et les partners, pour lesquels les hausses se sont respectivement établies à 11,6 % et 7,5%.
Réputé pour être l’une des professions où les revenus sont les plus élevés, le private equity ne devrait pas perdre son aura de sitôt. Car si certaines des participations en portefeuille souffrent de la crise sanitaire, l’afflux de capitaux en direction de la classe d’actifs reste massif. A en croire Preqin, celui-ci devrait même doubler d’ici cinq ans, pour représenter au niveau mondial plus de 9.000 milliards de dollars. Une croissance bien supérieure aux autres classes d’actifs alternatifs. En Europe, les fonds de private equity avaient levé 109 milliards d’euros l’an dernier, en hausse de 6% par rapport à 2018.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions