
iXO Private Equity boucle son quatrième fonds
Les levées de fonds s’enchaînent dans tous les compartiments du non-coté. Après Astorg et son très gros fonds LBO de 4 milliards d’euros bouclé la semaine dernière, c’est un autre acteur français, spécialisé lui dans le capital-investissement en région, qui annonce ce lundi le closing final de son quatrième fonds : iXO Private Equity a récolté 200 millions d’euros, alors qu’il visait une fourchette de 150 à 200 millions.
Etablie à Toulouse, Lyon et Marseille, la société irrigue les entreprises du Grand Sud de la France, en prenant des tickets unitaires compris entre 5 et 20 millions d’euros. Ses cibles réalisent entre 20 et 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Soutien du Fonds européen d’investissement
Le précédent fonds avait été levé en 2014 à hauteur de 150 millions d’euros et a été investi en totalité en quatre ans dans 15 dossiers. Conseillé par Axonia Partners et Jones Day, iXO Private Equity n’a mis que sept mois à boucler son nouveau véhicule, qui porte à 700 millions d’euros ses encours gérés. «Il y a une abondance de liquidités aujourd’hui en faveur du private equity, mais les investisseurs restent malgré tout sélectifs vis-à-vis des équipes de gestion. Nous avons une équipe très stable de 20 personnes, dont 14 investisseurs, confirmée sur le terrain, avec un accès direct aux chefs d’entreprise», souligne Bruno de Cambiaire, président d’iXO Private Equity.
Dans un contexte où la marque France est plus vendeuse qu’en 2013-2014, le gérant a pu compter pour la première fois sur le soutien d’un souscripteur étranger, le Fonds européen d’investissement (FEI). L’assureur Aviva fait également partie des nouveaux investisseurs. Les limited partners (LP) historiques comme Bpifrance, Swen Capital Partners, Amundi et CNP Assurances ont renouvelé leur confiance.
Cet afflux de liquidités dans le non-coté rend le secteur toujours plus compétitif, au risque de faire monter exagérément les valorisations, mais iXO Private Equity s’en accommode. «C’est une bonne émulation. Elle permet de faire de la pédagogie auprès des entrepreneurs et de les ouvrir au monde du capital-investissement», estime Bruno de Cambiaire, alors que la moitié des dossiers pris en charge par le gérant concerne des transmissions d’entreprises.
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