
CVC fait équipe avec Advent pour jouer en Série A italienne

Le processus de recherche d’investisseurs pour la Lega Serie A italienne (l’équivalent de la Ligue 1 française de football) progresse. Déjà à l’offensive en février, CVC Capital Partners est revenu à la charge en faisant cette fois-ci équipe avec Advent International et le fonds milanais Fondo FSI, croit savoir le Financial Times. Leur offre serait bâtie sur un investissement de 1,3 milliard d’euros, qui leur permettrait de récupérer 10% du capital de la structure nouvellement créée pour contrôler les droits de diffusion TV, la marque et le développement de la Serie A. CVC injecterait la moitié de cette somme, tandis qu’Advent International et le partenaire italien investiraient respectivement 40% et 10%. La première des ligues italiennes se verrait donc valorisée 13 milliards d’euros, contre 11 milliards dans le cadre de la première offre remise en début d’année par CVC.
Le pool d’investisseurs propose aussi de contrôler la moitié des droits de vote du conseil pour superviser les décisions quotidiennes, tandis que les clubs détiendraient l’autre moitié. Pour éviter d’éventuelles situations de blocage, un président indépendant disposant d’une dernière voix compléterait le dispositif. En revanche, les décisions sur le financement et la stratégie seraient soumises à un vote des actionnaires au cours duquel les clubs auraient le dernier mot. Une offre qui doit maintenant obtenir l’accord d’au moins 14 des 20 clubs composant la Serie A. Sachant que d’autres fonds, à l’instar de Bain Capital, comptent faire entendre leur voix.
Le président de la Lega Serie A, Paolo Dal Pino, est à l’origine de ces travaux d’ouverture du capital de la ligue. Ce projet doit lui permettre de la transformer pour qu’elle devienne «le meilleur championnat de football du monde». Il répondrait aux besoins financiers colossaux auxquels les clubs de Série A sont confrontés. Selon KPMG, ils ont perdu plus de 318 millions d’euros lors de la saison précédente. Et la situation devrait encore s’aggraver cette année en raison du confinement, qui a entraîné la perte de recettes en matière de droits TV, de billetterie et de sponsoring. A titre de comparaison, la ligue 1 française affichait une perte nette de 126 millions d’euros sur la saison 2018-2019 (dont 90 millions d’euros du seul fait de l’Olympique de Marseille). Mais en France comme en Italie, les droits de diffusion TV sont résolument à la hausse. Une évolution heureuse pour ces clubs, qui ne cessent de gagner en attractivité.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions