
Chequers Capital se prépare à monter à bord de Dedienne Aerospace

Le fabricant d’outillages de maintenance pour l’aéronautique Dedienne Aerospace a trouvé un actionnaire à la hauteur des défis qui l’attendent. De sources proches du dossier, le processus de cession organisé par Transaction R a en effet abouti à la sélection d’un nouvel actionnaire de référence, Chequers Capital. L’enchère avait débuté fin décembre et avait atteint le second tour en janvier. Une étape à l’issue de laquelle figuraient le fonds dirigé par Jérôme Kinas, mais aussi Naxicap Partners, Ardian Expansion et IK Investment Partners.
A ce jour, l’opération ne serait toutefois pas finalisée, en raison de la crise du coronavirus et de sesimpacts sur le secteur aéronautique et sur le marché de la dette LBO. Les termes de la future gouvernance, tout comme ceux liés au financement, ne seraient pas arrêtés. Contacté par nos soins, l’emblématique dirigeant du groupe – et ex-vice-président du Medef – Jean-Claude Volot, n’a pas voulu commenter l’état d’avancement du processus. Fin 2019, il avait formellement démenti vouloir s’adosser à un fonds de private equity, privilégiant le scénario d’une ouverture de 20% du capital aux collaborateurs de Dedienne Aerospace.
En revanche, l’homme fort du groupe toulousain s’est montré davantage prolixe quant aux conséquences de la crise. «Nous avons une stratégie mondiale, limitant de facto les risques portants sur notre activité. L’Asie est actuellement en plein redémarrage et nous ne prévoyons pas de chute de notre activité, ni en avril, ni en mai, commente Jean-Claude Volot. Depuis 47 ans, j’ai toujours payé des impôts sur les sociétés, malgré les crises.» Concurrent direct de l’allemand Hydro et de l’américain Rhinestahl, Dedienne Aerospace vend des outillages pour la maintenance des avions commerciaux et de leurs moteurs. Une activité par nature moins cyclique que celle des compagnies aériennes et des sous-traitants de rang un. En raison du nombre d’heures passées au sol ou en vol, tout avion doit régulièrement faire l’objet de procédure de maintenance.
Au cours des trois dernières années, le groupe a connu une envolée de ses performances. Fin 2019, il s’attendait à enregistrer un Ebitda de près de 20 millions d’euros, soit 50 % de plus en un an. Positionné sur le marché américain depuis 2001, il s’est aussi implanté progressivement en Chine, à Dubaï, à Singapour, en Indonésie, en Malaisie et à Doha. Un développement à l’international que devrait poursuivre Chequers Capital, si la transaction aboutit.
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