
Ardian signe avec le courtier d’assurance Finaxy

Finaxy n’est plus à vendre. Révélé par L’Agefi le mois dernier, le lancement du processus de cession de l’expert en courtage d’assurance par Lazard a d’ores et déjà atteint son épilogue. Equistone Partners Europe, propriétaire du groupe depuis six ans, a accepté l’offre que lui a remis Ardian Expansion. Celle-ci valorise Finaxy à 160 millions d’euros, selon nos informations, soit près de 14,5 fois l’Ebitda. Le prix atteint lors de cette recomposition du capital a ainsi laissé les concurrents d’Ardian sur le carreau. «La remise finale des offres aurait dû avoir lieu ce vendredi, mais Ardian a accéléré au dernier moment en mettant la barre très haut», constate un proche du dossier. Parquest Capital et Abénex, associés pour l’occasion à Amundi, avaient été sélectionnés dans le cadre de la phase deux de l’enchère, démarrée au début du mois. Côté financement, le nouveau LBO repose sur une dette senior apportée par un pool bancaire, représentant environ 5 fois l’Ebitda.
Top 10 des courtiers d’assurance
Fondé en 2009 sous la direction d’Erick Berville, Finaxy s’est hissé parmi les dix premiers courtiers d’assurance en France. Une croissance rapide liée notamment à la stratégie déployée sous l’ère Equistone Partners Europe. Pas moins d’une vingtaine d’acquisitions ont en effet été concrétisées par le groupe en onze ans, dont deux depuis le début de l’année. La plupart du temps, ces opérations ont porté sur des entreprises indépendantes de petite taille mais positionnées sur des produits de niche – l’atout numéro un de Finaxy. La participation d’Equistone Partners Europe s’est construite autour de trois divisions. La première cible les sociétés de taille moyenne avec des produits IARD (sur les secteurs de l’agroalimentaire, les risques industriels, la construction…) et la deuxième est orientée en direction des particuliers, en proposant notamment des assurances pour chiens et chats, pour les voitures de collection, ou bien encore pour les motos. Avec Ardian, Finaxy entend poursuivre sa stratégie de build-up et ainsi renforcer sa stature de courtier multi-spécialiste.
Le concurrent de Finaxy, Santiane, spécialisé dans la distribution de couvertures individuelles santé et prévoyance et détenu par Blackfin Capital Partners depuis 2015, n’a pour sa part pas encore finalisé sa cession. Son avenir a été confié à la banque d’affaires Cambon Partners, qui s’attèle à lui trouver un acquéreur à même de le transformer en champion de la santé, d’ici cinq ans.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions