
Antin Infrastructure met la main sur le réseau de chaleur Idex

Antin Infrastructure Partners poursuit l’investissement de son troisième fonds levé en 2016. Le spécialiste des infrastructures vient d’annoncer son entrée en négociations exclusives avec Cube Infrastructure Managers pour prendre le contrôle d’Idex. Egalement convoité par Ardian, le groupe opérant dans les services énergétiques et environnementaux aurait changé de mains sur la base d’une valorisation supérieure à 1 milliard d’euros, selon une source proche du dossier. Mené par RBC Capital Markets, le processus de cession doit maintenant faire l’objet d’une consultation des instances représentatives du personnel d’Idex et de l’autorisation de l’Autorité de la concurrence.
Contacté par L’Agefi, Antin n’a pas souhaité faire de commentaire. A l’issue du processus de consultation, le fonds d’investissement prévoirait de mettre en place un financement bancaire qui impliquerait plusieurs grands établissements français et étrangers.
Idex a été fondé en 1963 et a réalisé 860 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Le groupe, contrôlé jusqu’en 2011 par le fonds IK, est présent sur trois métiers : l’exploitation de réseaux urbains de chaleur, la valorisation énergétique de déchets, et des contrats de services énergétiques. Etabli à Boulogne-Billancourt et comptant près de 4.000 salariés, le groupe tire environ 70% de son Ebitda de ses deux premiers métiers, liés à l’exploitation d’infrastructures énergétiques, mieux margées que les services. Ces derniers consistent essentiellement en contrats de gestion de systèmes de chauffage collectif dans des immeubles d’habitation ou tertiaires.
Alors que le segment de la valorisation énergétique de déchets est déjà mature en France, l’exploitation de réseaux urbains de chaleur constitue l’un des attraits premiers de l’opération pour Antin, notamment dans une perspective de «verdissement» de ces installations (biomasse, géothermie, récupération de chaleur des sites industriels et des data centers…). Le fonds d’investissement, qui avait déjà pris part sans succès au processus de vente de Coriance en 2012, puis en 2016, entend surfer sur la transition énergétique et le volontarisme des pouvoirs publics français. Ceux-ci octroient des aides à ces réseaux, moins développés en France que dans le reste de l’Europe continentale. Les marchés britannique et belge font partie des pistes de croissance à l’étranger, Idex ambitionnant aussi de participer à la mise aux normes des réseaux en Europe de l’Est.
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