
Amundi chasse plus gros dans le private equity en direct

La filiale de capital-investissement d’Amundi, Amundi Private Equity Funds (PEF), a réalisé lundi le premier investissement de son nouveau fonds spécialisé dans les entreprises de taille intermédiaire (ETI), baptisé «Mégatrends» et lancé début décembre. Il participe en minoritaire à l’acquisition par 21 Centrale Partners de DL Software, valorisé 107 millions d’euros pour 48,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016. «Nos clients voulaient investir dans des entreprises plus grandes, et il y avait justement un très bon flux de dossiers de belles ETI que nous n’arrivions pas à servir car nos fonds étaient trop petits», explique Stanislas Cuny, responsable de l’investissement direct chez Amundi PEF. Après un premier closing en mars à 170 millions d’euros, le fonds vise 250 millions d’euros fin 2017. Amundi PEF espère réaliser un autre investissement avant l’été et deux après. Le ticket moyen est compris entre 10 et 35 millions d’euros.
Amundi PEF, qui emploie 32 personnes, regroupe deux activités. D’un côté, des fonds de fonds (200 aux Etats-Unis et en Europe), qui représentaient 5,4 milliards d’euros d’actifs au 31 décembre. De l’autre, des fonds directs investis dans 250 PME et ETI.
En valeur absolue, l’encours des fonds directs est passé de 1 milliard d’euros en 2012 à 1,1 milliard en 2016, année durant laquelle 200 millions ont été levés. «Nous avions une activité historique retail qui était partiellement déléguée à d’autres sociétés de gestion. Depuis quatre ans nous sortons de ces fonds et gérons en interne les nouveaux fonds que nous levons», souligne le dirigeant. Dans le passé, Amundi PEF était «parfois en concurrence avec Crédit Agricole Private Equity», devenu Omnes Capital. Aujourd’hui, il réalise beaucoup d’opérations avec les filiales spécialisées des caisses régionales du groupe : Sofipaca, Carvest, Idia, Unexo.
Amundi PEF revendique «un positionnement particulier de minoritaire actif, détaille Stanislas Cuny. Nous échappons à l’explosion des prix du LBO (rachat par effet de levier, ndlr) majoritaire et notre univers d’investissement est plus large, car nous accédons aux entreprises familiales et entrepreneuriales, qui ont les plus belles performances». Megatrends vise un taux de rendement interne (TRI) par opération de 20% bruts et de 14% nets. Amundi PEF déclare un taux de perte historique de 1,3%. Pour convaincre les cédants, la filiale met en avant la crédibilité de la marque Amundi et son carnet d’adresses.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions