La part privée va connaître un fort essor dans les pays émergents
Dans les pays émergents, les soins de santé sont traditionnellement financés par les Etats via les recettes fiscales et par les individus, souvent largement mis à contribution. Face à la pression sur les finances publiques et à la montée des tarifs des soins due aux avancées de la technologie et de la médecine, l’assurance santé privée est toute désignée pour aider les consommateurs à financer les prestations non prises en charge par les régimes publics ou à compléter leur financement.
De l’avis de Kurt Karl, chef économiste de Swiss Re, « les consommateurs se tourneront de plus en plus vers l’assurance santé privée puisqu’elle leur permet de payer pour le niveau de services de soins dont ils ont besoin». Selon un communiqué de presse synthétisant cette étude, en 2012 et dans ces pays, moins de 10 % des dépenses totales de santé ont été couverts par l’assurance santé privée qui a donc une place à prendre dans le système de financement.
Développement des produits, vente et distribution, souscription, sinistres, systèmes de paiement et services clients, toute la chaîne de valeur des soins de santé est à élaborer pour des couvertures appelées à se répandre et à croître, tant en assurance santé qu’en prévoyance. Le réassureur helvétique estime que les primes des assurances équivalant à nos complémentaires santé affichent une hausse de 11,2 % par an entre 2003 et 2013 et devraient progresser de 9,6 % chaque année en moyenne d’ici 2020. L’équivalent de notre prévoyance, assortie d’une garantie hospitalisation, est aussi en croissance rapide dans ces Etats, comme l’a constaté Swiss Re. Encore mieux: dans les pays émergents d’Asie, les primes des ‘’ complémentaires santé ’’ augmentent à un rythme annuel de 15,4 % depuis 2013 et devraient continuer sur cette lancée jusqu’en 2020, soit le taux de croissance le plus élevé de l’ensemble des pays émergents du globe. De quoi faire rêver les opérateurs santé et prévoyance de l’Hexagone!
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