«Avec la fin des désignations nous comptons profiter de la libéralisation du marché»
Le Gan a présenté le 20 mars dernier ses résultats pour l’exercice passé. Une occasion pour sa direction de présenter sa stratégie post Accord national interprofessionnel de janvier 2013 et ses doutes quant aux orientations du gouvernement en matière de contrats santé responsables.
Profiter de la libéralisation du marché. Avec la fin des clauses de désignation, des conventions collectives reviennent dès 2014/2015 sur le marché au terme de leur période quinquennale, essentiellement en prévoyance a mis en avant le GAN. Hôtels Cafés Restaurants, Immobilier, Fleuristes, Paysagistes, transport, Architectes, Commerces de détail de chaussures, Bâtiment…). La liste est suffisamment importante pour justifier d’une action commerciale. «Il s’agit d’une réouverture à la concurrence de pans entiers de marché en prévoyance et santé sur lesquels Gan fera des choix de positionnement. Notre objectif : ouvrir ou ré-ouvrir une quinzaine d’offres par an», a avancé Sylvain Merlus, directeur collectives de Groupama Gan Vie et directeur de Gan Eurocourtage. Dès le 1er semestre 2014, Gan est présent avec de nouvelles offres : Services de l’automobile, Coiffure et des réouvertures d’offres : Immobilier, Fleuristes, Hôtels Cafés Restaurants, Syntec, Commerces alimentaires…, a précisé le directeur.
Danger sur les contrats responsables. En accord avec bon nombre d’acteurs du marché les responsables du GAN insistent sur le risque de voir la nouvelle réglementation des contrats responsables entraîner un renchérissement du cout global des complémentaires santé. «Le salarié actuellement bénéficiaire d’un régime moyen/haut de gamme, devra pour conserver un niveau de couverture identique, souscrire un complément individuel à son contrat collectif. Il lui en coûtera : 7 % d’écart de taxe; 10 % à 20 % d’antisélection (adhésion individuelle versus choix collectif) et 2 à 6 % d’écart de frais de gestion», soulignent-ils.
Par ailleurs ces mesures seraient administrativement lourdes à mettre en œuvre et chronophages pour tous les acteurs impliqués. Sur la base de ses premières estimations, Gan avance qu’environ 75 % de ses contrats en portefeuille devront être renégociés dans le sens d’une baisse des garanties. «Toute la chaîne sera impactée - intermédiaires, gestionnaires; responsables de ressources humaines, partenaires sociaux, employeurs -, devront prioriser la mise à niveau des contrats existants», rappelle la compagnie. «Enfin, compte tenu de la durée de négociation d’un programme de protection sociale, sur la base de décrets disponibles fin avril, il est impossible de mener à bien la transformation de l’ensemble des portefeuilles pour le 1er janvier 2015», avertissent Sylvain Merlus et Philippe Delerive, directeur général de Gan Assurances.
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