Ouvrir le parapluie n’est pas réservé au mois de mai

Notre Grand prix de l’innovation est un marqueur des tendances du temps. Voilà onze années qu’il nous aide à scruter, bien sûr les capacités des acteurs patrimoniaux à renouveler leurs gammes, mais aussi et surtout les états d’âme des Français face à leur épargne. Depuis 2006, à l’aide de nos partenaires de Périclès Group, nous avons pu ausculter plus de 500dossiers, un observatoire en profondeur suivant de près la météorologie financière de la planète.
Il y a, cela va de soi, des créations foncières. Pour le dixième anniversaire des Actifs de l’Innovation l’an dernier, nous avons d’ailleurs honoré Theam pour sa constance au travers des palmarès OPCVM, Generali Patrimoine pour E-Novline en assurance vie et Axa France pour Entour’Age en prévoyance. On pourrait encore citer l’émergence –en français– des exchange-traded funds au cours de la période et, du côté de l’assurance vie, l’apparition des contrats en variable annuities. Parmi les orientations nouvelles, les observateurs auront également constaté la part de plus en plus belle accordée aux services personnalisés au sein des offres. Tous ces réglages de curseurs permettant de répondre au mieux aux attentes de la clientèle.
Ce qui reste prégnant, cependant, dans ce passé récent, ce sont les crises à répétition qui ont imprimé leur empreinte sur le comportement des épargnants. De la stupéfaction en 2007-2008 à la sainte terreur du risque qui s’en est suivie demeurent aujourd’hui et de façon tenace un sentiment profond de frilosité de la part de nos compatriotes et, à tout le moins, la recherche de garanties sur le capital engagé. Au regard «des rendements du marché boursier par rapport à ceux des liquidités sur les dix dernières années, vient de relever une étude du gestionnaire américain BlackRock, près de la moitié des Français (48%) ont déclaré qu’ils continueraient à placer la majorité de leurs actifs en liquidités plutôt que de les investir en totalité ou en partie en actions».
C’est, d’une manière moins abrupte, ce que reflète notre palmarès de 2016, prolongeant des millésimes où l’audace n’a pas toujours été de mise. Pour ne retenir que les traits majeurs, il en ressort de nombreux produits de performance absolue du côté des OPCVM et la recherche de parapluies, comme en ce beau mois de mai, concernant les assurances de personnes. L’autre dominante dans l’air du temps, plus audacieuse celle-là, consiste dans la présence soutenue des technologies modernes, avec l’apparition d’une thématique sur les big data et celle, révélatrice, du premier conseil automatisé de l’histoire de ce concours…
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