De sérieuses lacunes dans l’éducation financière des investisseurs particuliers
Le Centre de recherche appliquée de State Street (CAR) vient de publier le résultat de plusieurs études menées auprès d’investisseurs particuliers ayant un patrimoine investissable compris entre 250.000 dollars et 1 million de dollars.
Premier constat, malgré les niveaux atteints par les marchés d’actions, les investisseurs particuliers ont, en deux ans, considérablement augmenté leurs allocations en liquidité, passant de 31 % en 2012 à 40 % en 2014 (elles sont passées de 26 % en 2012 à 36 % en 2014 aux Etats-Unis). Les investisseurs estiment par ailleurs que « l’achat d’un terrain ou d’une propriété» est leur meilleur investissement à ce jour (devançant tous les autres types d’investissements, y compris l’achat d’actions, d’obligations ou de FCP). Les deux tiers d’entre eux (66 %) croient que leur meilleur investissement à ce jour est entièrement le fruit de leur propre décision.
La confiance dans les institutions et les conseillers financiers a augmenté sur une base relative, mais elle demeure remarquablement faible. En 2012, seuls 33 % des investisseurs estimaient que les institutions financières étaient davantage susceptibles d’offrir des produits et services dans le meilleur intérêt des clients (et non celui du prestataire) par rapport à 50 % aujourd’hui.
En moyenne, les investisseurs épargnent 22% de leur revenu net et la plus grande partie de ces économies (44 %) reste liquide. Toutefois, lorsqu’on demande aux investisseurs ce qu’ils feraient s’ils gagnaient au loto, 85 % répondent qu’ils mettraient l’argent de côté et seulement 15 % indiquent qu’ils le dépenseraient.
Dans un autre volet de son étude, le CAR de State Street a mesuré le niveau de connaissances financières dans le monde. Or, les investisseurs ont en moyenne à peine obtenu un D (ce qui correspond à un score de bonnes réponses de 61 %). Les États-Unis se classent 10ème sur 16 pays, avec un score de 60 % et la France se classe dernière avec un score de 55 %. Près de la moitié des investisseurs interrogés (45 %) ne connaissent pas le rendement annuel de leurs investissements et 64 % d’entre eux ne savent pas combien ils paient en frais annuels. La première raison citée est « parce que c’est trop difficile à calculer / à trouver ».
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